Des chercheurs chinois présentent une batterie solide et flexible.
Des scientifiques chinois de l’Académie chinoise des sciences (CAS) ont développé une batterie flexible, capable de résister à 20 000 flexions répétées. Cette technologie devrait offrir une densité énergétique augmentée à 86 %, tout en étant moins coûteuse à produire que les batteries classiques.
Des scientifiques chinois ont développé une nouvelle technologie de batterie solide, offrant une meilleure résistance à la flexion. Cette innovation devrait rendre les voitures électriques plus sûres à l’avenir.
La batterie d’une voiture électrique est l’un de ses composants les plus importants. En effet, c’est elle qui assure son autonomie et influence également la puissance du véhicule. De plus, son coût représente environ 40 % du prix total d’un véhicule électrique. Ainsi, l’accumulateur est d’une importance capitale.
Les fabricants et les équipementiers s’efforcent d’améliorer les technologies. CATL, actuellement le leader mondial devant BYD, est un bon exemple de cet effort. Les chercheurs s’intéressent également à ce sujet. Au fil des décennies, les batteries semi-solides ont émergé comme une solution intermédiaire en attendant la technologie solide, qui devrait arriver sur nos voitures de série d’ici 2030.
Récemment, un groupe de scientifiques a fait une découverte significative concernant cette chimie. Selon le site spécialisé AutoHome, l’Académie chinoise des sciences (CAS) a réalisé une avancée majeure. L’équipe a créé une batterie flexible, capable de résister à une grande torsion, ce qui signifie qu’elle peut être tordue sans subir de dommages, une excellente nouvelle.
Cela prouve que cette batterie est nettement plus résistante qu’une batterie solide classique. Les chercheurs ont noté qu’elle a résisté à pas moins de 20 000 flexions répétées, garantissant ainsi une durée de vie prolongée, notamment en cas de chocs ou d’accidents plus violents. Cela devrait renforcer la sécurité, alors que la Chine prévoit d’implanter une nouvelle norme visant à éliminer les risques d’incendie des batteries d’ici 2026.
Mais ce n’est pas le seul avantage de cette nouvelle batterie à électrolyte solide. L’équipe scientifique a également repensé sa composition. Les cellules conçues contiennent des molécules polymères, des groupes éthoxy et de courtes chaînes soufrées électrochimiquement actives, permettant une capacité de transport ionique élevée. Par ailleurs, la transition entre transport et stockage ionique a été améliorée grâce à cette nouvelle chimie.
Concrètement, cela permet d’augmenter la densité énergétique à 86 %, grâce à l’utilisation d’un électrolyte polymère. Cela constitue une bonne nouvelle, sachant que les batteries solides sont déjà reconnues pour leur densité élevée, l’un de leurs principaux atouts. Cela signifie qu’il est possible de stocker plus d’énergie dans un même volume, par rapport à un pack LFP (lithium – fer – phosphate) ou NMC (nickel – manganèse – cobalt). En conséquence, le poids diminue, ce qui a un impact positif sur la consommation et donc sur l’autonomie.
De plus, si la batterie est plus petite, elle coûtera moins cher, ce qui se répercutera sur le prix final pour les consommateurs. De surcroît, la production d’un accumulateur solide est moins coûteuse qu’un pack traditionnel. Toutefois, il faudra encore faire preuve de patience avant de voir cette nouvelle batterie innovante dans nos voitures électriques, comme le confirme l’Académie chinoise des sciences, qui précise que cette invention reste encore dans le domaine de la recherche fondamentale.
Cela signifie qu’à ce jour, la technologie de batterie flexible n’a pas encore été mise en production de masse, et aucune date n’a été avancée pour sa commercialisation. Quoi qu’il en soit, de nombreuses entreprises travaillent déjà sur le développement de la batterie solide, notamment CATL, mais aussi Farasis Energy et Anhui Anwa New Energy Technology, une filiale du groupe chinois Chery. Nissan s’y intéresse également et prévoit une arrivée pour 2030.

