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Flottille pour Gaza : 14 Français, dont Rima Hassan, expulsés d’Israël

Quatorze Français, dont l’eurodéputée Rima Hassan, ont atterri mardi à l’aéroport d’Orly, en provenance d’Athènes, après avoir été expulsés lundi d’Israël. Selon la police israélienne, plus de 470 personnes à bord des bateaux de la flottille ont été arrêtées.


Ils avaient été interceptés en mer et expulsés d’Israël. Quatorze Français, dont l’eurodéputée Rima Hassan, ont atterri mardi à l’aéroport d’Orly, situé dans le Val-de-Marne. « On a été traités comme des animaux », a déclaré à son arrivée Yacine Haffaf, chirurgien et président du comité de pilotage français de la Global Sumud Flotilla, qui avait quitté Barcelone en Espagne début septembre.

Ils faisaient partie des 14 ressortissants français ayant atterri à 14h07 à l’aéroport d’Orly, en provenance d’Athènes, où ils avaient fait escale après leur expulsion lundi d’Israël. « On avait très peu d’espoir de livrer cette aide humanitaire car on savait qu’on serait arraisonnés », a-t-il expliqué. « Le but était de diffuser l’information au maximum pour réveiller ».

A l’aéroport d’Orly, des drapeaux palestiniens étaient agités par une cinquantaine de soutiens, portant des keffiehs et scandant « Free Palestine », pour accueillir Yacine Haffaf et les 13 autres Français, dont la représentante franco-palestinienne de La France insoumise (LFI) Rima Hassan. « Ça a été inédit, ce qu’il s’est passé avec la flottille », a commenté Rima Hassan devant la presse. La veille, à Athènes, elle avait déclaré avoir été « battue » au moment de son arrestation par la police israélienne.

Professeure en droit international et membre de la flottille, Lyna Dabal a aussi affirmé avoir subi des traitements violents. En prison, « nous avons été privés de notre sommeil. Les gardiens frappaient à nos portes pour nous compter et nous recompter », a-t-elle rapporté.

La flottille Global Sumud avait été organisée pour rompre le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza et pour livrer de l’aide humanitaire au territoire palestinien. La cinquantaine de bateaux qui composaient la flottille a été interceptée au large de l’Égypte et de la bande de Gaza entre mercredi et vendredi, ce que les organisateurs et l’ONG de défense des droits humains Amnesty International considèrent comme illégal.

Israël, qui considère la flottille comme une émanation du Hamas, le mouvement islamiste palestinien en guerre avec lui depuis deux ans dans la bande de Gaza, affirme que les bateaux ont violé une zone interdite. La police israélienne a rapporté que plus de 470 personnes à bord de ces navires ont été arrêtées et que les expulsions ont commencé jeudi.

La guerre à Gaza a été déclenchée par Israël en représailles à l’attaque inédite du Hamas sur le sol israélien, survenue il y a exactement deux ans, le 7 octobre 2023.