Belgique

En Israël, des ultra-religieux ne veulent pas de paix pour Gaza.

Un campement a été établi à Sheve Darom, en Israël, il y a environ un mois avec sept familles, dont une trentaine d’enfants, vivant dans des logements préfabriqués. Ces familles, soutenues par l’extrême droite sioniste, attendent le feu vert de leur gouvernement pour installer de nouveaux postes avancés israéliens dans la bande de Gaza, un projet qui a coûté près de 4 millions d’euros.


À Sheve Darom, en Israël, à quelques kilomètres de la bande de Gaza, un petit campement a été établi il y a environ un mois. En une seule nuit, une communauté juive ultrareligieuse a pris place dans des logements préfabriqués, réunissant sept familles et une trentaine d’enfants.

« À Gaza, on aura une énorme maison ! »

L’installation a été réalisée en une nuit, suivie de quelques jours supplémentaires pour les raccordements à l’eau et à l’électricité. Bien que le préfabriqué soit quelque peu exigu, ces familles se soucient peu du confort. « C’est provisoire ; notre objectif est d’arriver à Gaza. On pourra avoir plus de place et nous installer dans une caravane plus grande. Pour l’instant, nous sommes un peu à l’étroit, » indique Hadar Pentaoune, une résidente du campement. « À Gaza, on aura une énorme maison ! Avec 3 étages. On aura une salle de jeux ! » ajoute sa fille.

Ces colons attendent uniquement le feu vert de leur gouvernement pour établir de nouveaux postes avancés israéliens dans l’enclave palestinienne.

Un projet soutenu par l’extrême droite sioniste

Pour Hadar Pentaoune, le plan de paix actuellement proposé n’est qu’une illusion. « Quand le gouvernement dit ‘Nous allons sortir de la bande de Gaza’, qu’ils prévoient de construire une Riviera là-bas, qu’il y aura des jolies choses… et qu’ils feront la paix, je n’y crois pas. Ces gens-là vivent du terrorisme. Leur seule idéologie est qu’il n’y ait plus de Juifs. Si tu leur dis : ‘OK, on vous laisse le territoire de Gaza’, cela ne sera pas suffisant. Ils veulent que, du Jourdain à la mer, Israël, le pays juif, disparaisse. »

« Ils représentent un danger pour nous. Il faut les chasser. »

Dans une Gaza recolonisée, ils espèrent voir les Gazaouis s’en aller. « Ils représentent un danger pour nous. On l’a bien vu avec le 7 octobre. Donc, oui, il faut les chasser, » insiste Danny Pentaoune, le mari de Hadar.

Ces familles bénéficient du soutien de l’extrême droite sioniste pour leur projet de colonisation de Gaza, qui a financé près de 4 millions d’euros pour ce campement provisoire. Cette même extrême droite a des membres éminents qui occupent des postes ministériels dans le gouvernement de Benjamin Netanyahou.

Il convient de rappeler que les colonies israéliennes sur le territoire palestinien sont considérées comme illégales selon le droit international.