Tunisie

La région MENA affiche des perspectives économiques positives malgré la conjoncture mondiale difficile.

Le dernier rapport de la Banque mondiale sur le MENAAP indique une croissance attendue de 2,8 % en 2025 et de 3,3 % en 2026, tout en soulignant que l’incertitude mondiale et les conflits continuent de peser sur les risques économiques. Aujourd’hui, le taux de participation des femmes à la population active est d’à peine une femme sur cinq, le plus bas au monde, malgré des progrès en éducation et compétences.


Le dernier rapport économique de la Banque mondiale concernant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan (MENAAP) souligne une amélioration des perspectives économiques dans la région, avec une croissance prévue de 2,8 % en 2025 et de 3,3 % en 2026. Cependant, les incertitudes mondiales, les changements dans les politiques commerciales, ainsi que la persistance des conflits et des déplacements de populations continuent de constituer des risques économiques.

Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devraient profiter de la levée progressive des réductions volontaires de la production pétrolière et du dynamisme de leurs secteurs non pétroliers. De leur côté, les pays importateurs de pétrole devraient voir une amélioration de leur activité économique, soutenue par la consommation et les investissements privés, ainsi que par un rebond de l’agriculture et du tourisme. En revanche, les pays en développement exportateurs de pétrole pourraient faire face à un ralentissement marqué, en raison des conflits et de la baisse de la production pétrolière.

Le rapport intitulé « Emploi et Femmes : Talents inexploités, croissance non réalisée » précise que les pays de la région pourraient améliorer les conditions de vie d’un plus grand nombre de personnes en exploitant pleinement le potentiel de leur main-d’œuvre. Actuellement, les talents et compétences des femmes restent largement sous-utilisés. Les données montrent qu’à peine une femme sur cinq fait partie de la population active, un taux qui est le plus faible au monde, malgré de notables avancées en matière d’éducation et de compétences.

« J’appelle à des actions audacieuses, et non à des mesures partielles », a déclaré Ousmane Dione, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan. Pour libérer le plein potentiel des femmes de cette région, il est crucial de lever tous les obstacles à leur inclusion par des mesures globales. Un secteur privé dynamique, générateur d’emplois et porteur d’ambitions nouvelles, est la clé de réels progrès.

En se basant sur une analyse prenant en compte les choix des ménages, les normes sociales, les cadres juridiques et le rôle des entreprises, le rapport évalue les gains potentiels que les économies de la région pourraient réaliser en éliminant les obstacles qui entravent la participation complète des femmes à la vie active. Aucune autre région ne pourrait récolter autant de bénéfices de la levée de ces obstacles.

« L’augmentation du taux d’activité des femmes peut se traduire par d’immenses gains économiques », a déclaré Roberta Gatti, économiste en chef pour la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan. « La suppression des obstacles à l’emploi des femmes pourrait accroître le PIB par habitant de 20 à 30 % en Égypte, en Jordanie et au Pakistan. »