Hakim Belabbas animera une master class à Alexandrie.
Hakim Belabbas a présenté lors d’une master class, organisée dans le cadre de la 41e édition du Festival du film méditerranéen d’Alexandrie, son approche artistique caractérisée par une esthétique et une sensibilité visuelles remarquables. L’exposition individuelle intitulée « Demain était là » de l’artiste peintre Monjia Chakroun se poursuit jusqu’au 31 octobre et propose un dialogue entre passé, présent et futur à travers 51 toiles.
Dans une atmosphère mêlant passion et créativité, le cinéaste marocain Hakim Belabbas a animé une master class dans le cadre de la 41e édition du Festival du film méditerranéen d’Alexandrie. Il a exposé les grandes lignes de son expérience en tant que réalisateur et a présenté son approche artistique, caractérisée par une esthétique et une sensibilité visuelles remarquables.
Cette rencontre a attiré un public distingué, composé de jeunes d’Alexandrie et d’amateurs du septième art, avec lesquels Belabbas a partagé sa vision du cinéma. Selon lui, le septième art repose sur le découpage, et pas uniquement sur le scénario, mettant en avant l’importance du travail sur l’image et du montage visuel pour construire le sens et exprimer l’idée.
Le réalisateur, fort d’une expérience académique en cinéma au Maroc, a souligné l’importance de libérer l’imagination des étudiants et des participants. Il leur propose de filmer des scènes de leur vie sans contraintes préexistantes, afin de révéler la créativité des détails de la réalité.
Belabbas a aussi confié qu’il n’était pas particulièrement attaché à l’écriture de scénarios traditionnels, préférant s’appuyer principalement sur le découpage comme méthode de travail dans ses projets cinématographiques. Il considère cette approche comme un moyen de développer une pensée visuelle indépendante chez les nouvelles générations.
Lors de cette master class, il a présenté des extraits de certains de ses films, discutant de leurs aspects créatifs et esthétiques, et a souligné l’influence de l’école française sur son travail, notamment son souci du détail et son attentivité au sentiment avant la forme.
Au sujet de la formation artistique, le réalisateur a affirmé que le cinéma repose avant tout sur la sensibilité et le talent, avant d’être une discipline académique. Bien qu’il reconnaisse la nécessité de la formation, il insiste sur le fait qu’elle ne doit pas nuire à la touche personnelle que chaque réalisateur apporte à ses œuvres.
La rencontre a rassemblé un public varié, incluant des personnalités du monde universitaire et artistique, qui ont enrichi le débat sur les méthodes de mise en scène contemporaines. Cette édition du festival voit le Maroc en tant qu’invité d’honneur, avec la participation de 131 films représentant 46 pays, dans le cadre de huit compétitions.
Le vernissage de l’exposition individuelle « Demain était là » de l’artiste peintre Monjia Chakroun s’est tenu vendredi à la Galerie d’art contemporain Mohamed Drissi à Tanger, offrant au public une immersion poétique entre mémoire et lumière. Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 31 octobre, propose un dialogue entre passé, présent et futur à travers 51 toiles, où la lumière, les motifs du zellige et les techniques traditionnelles de broderie se conjuguent pour créer une expérience sensorielle et contemplative.
À cette occasion, Mme Chakroun a indiqué que cette exposition était une occasion de partager son univers personnel, où se mêlent souvenirs d’enfance et imagination, en retraçant son parcours entre passé, présent et avenir. L’artiste a précisé que ses sources d’inspiration proviennent de souvenirs de son enfance et de son adolescence à Salé, qui ont éveillé sa vocation artistique et nourri sa sensibilité créative, mettant en avant les ruelles pittoresques et les maisons traditionnelles ornées de zelliges multicolores de sa ville natale.
Originaire de Salé, Monjia Chakroun se consacre à la peinture depuis plus de vingt ans. Son parcours artistique l’a conduite en Syrie, où elle a rejoint un groupe d’art dirigé par le peintre Adnan Abd Alrahman. S’inspirant du patrimoine culturel de sa ville natale et des influences multiculturelles, elle explore diverses techniques et styles pour exprimer des émotions et des états d’âme que le public peut interpréter selon sa sensibilité.
Par ailleurs, l’artiste a participé à plusieurs expositions au Maroc, notamment à Rabat et à Casablanca, ainsi qu’au Koweït et en Syrie.

