France

Flottille pour Gaza : Rima Hassan affirme avoir été « battue » par des policiers israéliens

L’eurodéputée Rima Hassan a été « battue » par deux policiers israéliens lors de son transfert après l’arraisonnement de la flottille pour Gaza. Selon les autorités israéliennes, 171 militants – dont Greta Thunberg – ont été expulsés après l’arraisonnement de la flottille Global Sumud, partie début septembre de Barcelone.


L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan a dénoncé le traitement réservé par les autorités israéliennes lors de l’arraisonnement de la flottille à destination de Gaza. De retour à Athènes lundi après plusieurs jours de détention en Israël, l’élue de La France Insoumise a affirmé avoir été « battue » par deux policiers israéliens lors de son transfert. « J’ai été battue au moment de me mettre dans le fourgon », a-t-elle déclaré à son arrivée à l’aéroport, où elle a atterri avec d’autres militants expulsés, dont la Suédoise Greta Thunberg.

Vêtues d’un survêtement gris, semblable à celui utilisé dans les prisons israéliennes, les deux militantes ont décrit des conditions de détention difficiles après l’interception de leur convoi maritime par la marine israélienne. « On a été pour certains battus », a précisé Rima Hassan, évoquant des cellules surpeuplées « de 13 à 15 personnes, sans lits mais sur des matelas au sol » dans la prison de haute sécurité du Néguev, au sud du pays. « On a vraiment manqué de tout », a-t-elle ajouté.

Greta Thunberg a également dénoncé « les mauvais traitements et les abus subis » durant leur détention, sans fournir plus de détails. Rima Hassan, de son côté, a promis de témoigner plus en profondeur sur « le traitement qui [leur] a été réservé par le régime israélien ».

Selon les autorités israéliennes, 171 militants – dont Greta Thunberg – ont été expulsés après l’arraisonnement de la flottille Global Sumud, partie début septembre de Barcelone. Ce convoi humanitaire, constitué d’une cinquantaine de bateaux, avait pour objectif de briser le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza et de livrer de l’aide humanitaire au territoire palestinien. Les navires ont été interceptés entre le 1er et le 3 octobre au large de l’Égypte et de Gaza, dans une zone qualifiée d’« interception illégale » par les organisateurs et Amnesty International.