En images : « Même les oiseaux meurent »… Le regard d’enfants palestiniens sur le génocide à Gaza.
Depuis 731 jours, les bombes tombent presque quotidiennement sur la bande de Gaza, et plus de 65.000 personnes ont été tuées, dont plus de 18.400 enfants, selon les estimations du ministère de la santé de la bande de Gaza, relayées par les Nations unies. L’ONG Dignité internationale a entrepris un projet d’art-thérapie consistant à encourager les enfants à dessiner leurs émotions.
Depuis 731 jours, des bombardements frappent presque quotidiennement la bande de Gaza. La réaction israélienne à l’attaque terroriste meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 sur son territoire n’épargne pas les civils. Plus de 65 000 personnes ont perdu la vie, dont plus de 18 400 enfants, d’après les estimations du ministère de la Santé de la bande de Gaza, relayées par les Nations unies.
Ces enfants subissent un traumatisme profond dû à la violence des frappes sur leur domicile, aux déplacements forcés de leurs familles, ainsi qu’à la faim qui les ronge. La Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur le territoire palestinien a qualifié la situation de génocidaire.
Pour apaiser les conséquences psychologiques sur le quotidien de ces enfants, l’ONG Dignité internationale a lancé un projet d’art-thérapie, les encourageant à exprimer leurs émotions à travers le dessin. « Plus qu’une manifestation artistique, un manifeste », déclare l’ONG dans la préface de son ouvrage *Gaza à travers leurs yeux*. *20 Minutes* présente une sélection de quelques-unes de ces œuvres, offrant un nouveau regard sur la bande de Gaza et sa population.
Lamar Ibrahim Annan, 15 ans, exprime dans son dessin : « A Gaza, on meurt, remplie de sang, même les oiseaux meurent ». En bas de son dessin, il écrit « Papa lève-toi, papa réveille-toi ! ».
Amira Ahmed Adwan, 10 ans, imagine sa maison reconstruite après la guerre.
Dina Salama, 15 ans, a répondu à la question « Comment te vois-tu aujourd’hui ? » en dessinant une image d’elle mutilée par des clous.
« La souffrance des Gazaouis », titre Fatima Muhammad Nassar, 8 ans, en tête de son dessin.
Ghazal Al-Dali, 13 ans, écrit : « Moi (main à droite), mon frère (main à gauche). Où es-tu mon frère ? Avec ton absence, où es-tu ? Je veux te voir. Quand mon cœur est perdu, tous mes rêves se sont éteints. Et si Dieu le veut, nous nous retrouverons au plus haut degré du paradis. »
Sur le dessin d’Hala Abu Aïcha, 17 ans, on lit : « J’ai eu des faux espoirs » en haut à gauche. À côté de l’arbre, on peut lire : « Voyage, tu n’es pas un arbre ». À côté de l’horloge, le texte indique : « Ce temps-là n’est pas le mien ». À droite, elle écrivit : « Ce lieu-là n’est pas ma place ».
« J’aime dessiner », écrit Mira Atef Adwan, 6 ans, au-dessus de sa « maison du futur ».
Mohammed Abu Suleiman, 14 ans, illustre la distribution alimentaire avec les mots : « Riz – lentille – haricot ».
« Nous espérons que les jours d’avant reviennent », écrit avec espoir Sabah Kelly, 6 ans.
« Notre vie est marquée par la mort, la famine, la destruction, la peur, l’anxiété. Disparus, martyrs, nourriture mélangée au sang. J’ai perdu mon seul soutien : mon père. » Ce texte est de Shaza Al-Khatib, 17 ans, pour accompagner son dessin.
L’ONG Dignité internationale a pris l’initiative de faire dessiner les enfants de Gaza dans le cadre d’un projet d’art-thérapie.

