Belgique

Intrusion de drones dans l’espace aérien européen : la Belgique doit aller plus vite.

La semaine dernière, les polices locales belge et allemande ont constaté la présence de plusieurs drones au-dessus du camp d’Elsenborn, un terrain d’entraînement militaire situé dans les Cantons de l’Est. Le chef de la défense (CHOD), le général Vansina, a déclaré : « Ces survols de drones ont un gros effet de disruption. »


La semaine dernière, les forces de police belges et allemandes ont observé plusieurs drones survolant le camp d’Elsenborn, un site d’entraînement militaire situé dans les Cantons de l’Est. Avant cela, d’autres drones avaient été détectés en Pologne, en Estonie et en Allemagne, perturbant notamment le trafic aérien.

« Ces survols de drones ont un gros effet de disruption », a déclaré le chef de la défense (CHOD), le général Vansina, qui était également présent en Californie aux côtés du ministre Francken. « Cette problématique se retrouve partout en Europe. Il est logique que la Belgique ne soit pas épargnée. On n’est pas très à l’aise parce qu’en général, on aime bien savoir d’où viennent les objets qui nous survolent », a-t-il ajouté, tout en soulignant le bon fonctionnement de la défense aérienne de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). « Ces drones sont repérés et ils sont abattus en cas de danger », a-t-il précisé.

Face à cette situation, la Belgique a élaboré sa défense autour de quatre axes d’action. Bien que ces mesures étaient déjà prévues pour 2026, leur mise en œuvre sera accélérée, a annoncé le général Van Strythem, le premier « général de drones » en Belgique et sans doute au monde.

Le suivi des incidents sera amélioré pour permettre un traitement structuré des informations. Une collaboration est également envisagée avec Skeyes, responsable de la surveillance de l’espace aérien belge, via sa filiale Skeyesdrones. Toutes les données collectées seront intégrées au sein du centre de contrôle de Beauvechain, selon un modèle similaire à celui du carrefour d’informations maritimes.

« On doit aller beaucoup plus vite, acheter des choses, dresser une liste de priorités », a ajouté le ministre Francken concernant l’urgence de la situation. Un budget a été prévu, mais il n’a pas donné plus de détails.

« À très court terme, pour la phase aiguë de la crise, on parle de l’acquisition de systèmes que l’on a déjà et qui sont livrables dans le trimestre », a poursuivi le général Van Strythem. Ces systèmes seront déployés sur les sites militaires plutôt qu’aux frontières. « En temps de paix, la Défense est responsable de ses sites. Pour l’aéroport, par exemple, c’est la police qui doit intervenir », a encore précisé le général Vansina.

Selon le CHOD, une enquête sur l’incident d’Elsenborn est toujours en cours.