Xavier Durringer, réalisateur de « La Conquête », est décédé.
Xavier Durringer, scénariste, réalisateur et dramaturge, est mort chez lui à L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse) à 61 ans, selon son agente Céline Kamina. Il a réalisé au total huit films, dont La Conquête, présenté en avant-première au Festival de Cannes en 2011.
On le connaît principalement pour son film de 2011, *La Conquête*, qui dépeignait l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, interprété par Denis Podalydès. Xavier Durringer, scénariste, réalisateur et dramaturge, est décédé à son domicile à L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), a annoncé dimanche son agente Céline Kamina.
« Rien ne pouvait laisser présager cette nouvelle qui va dévaster toutes les personnes qui l’aimaient », a-t-elle déclaré à l’AFP. Xavier Durringer avait 61 ans et a succombé à une crise cardiaque, selon elle.
« Xavier était un immense auteur, un homme de troupe en recherche perpétuelle, toujours désireux d’approfondir son savoir et son travail », a-t-elle ajouté.
## Pièces « punks »
Né en décembre 1963, il commence à suivre des cours d’art dramatique à l’âge de 18 ans. Il décide alors d’écrire et met en scène ses premières pièces dans les années 1980, dans un style qu’il qualifie d’« un peu punk, qui bousculait l’institution ».
À partir du milieu des années 1990, il se détourne du théâtre pour se consacrer à l’écriture et au cinéma. Il réalise son premier film en 1992. *La Nage indienne* offre un premier grand rôle à Karin Viard, qui obtiendra une nomination aux César pour le meilleur espoir féminin.
Au total, il signe huit films, dont *La Conquête*, présenté en avant-première au Festival de Cannes en 2011, hors compétition. Scénarisé par l’historien Patrick Rotman, il suscite une immense attention médiatique, Nicolas Sarkozy étant alors toujours au pouvoir.
En 2017, il réalise un téléfilm pour France 2 sur la déradicalisation, intitulé *Ne m’abandonne pas*. Produit comme une œuvre pédagogique, il est projeté dans certains établissements scolaires.
## Un International Emmy Award
Inspiré du parcours de plusieurs jeunes femmes parties en Syrie, ce téléfilm décroche un International Emmy Award, la plus haute distinction pour un programme produit en dehors des États-Unis.
En 2019, lors d’une masterclass à la Société des auteurs (SACD), il racontait être « entré dans ce métier par la petite porte, les petites marches ».
« Écrire m’a donné un ticket pour l’existence », disait-il, sa mère étant décédée en couches à sa naissance.
Xavier Durringer a également écrit un roman publié en 2015. *Sfumato* décrit les vertiges du rock’n’roll, de la nuit, de la drogue et de l’amour dans les années 1980, thèmes qui lui étaient chers lors de ses débuts en tant que dramaturge.

