Guerre en Ukraine : L’armée polonaise en alerte, Ukrainiens sans électricité
Les forces armées de la Pologne ont annoncé dimanche sur X le déploiement d’avions et la mise en état d’alerte de défenses au sol pour protéger l’espace aérien du pays. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l’armée russe a frappé le pays avec « plus de 50 missiles et environ 500 drones d’attaque ».

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous en fournit un résumé tous les soirs. Voici l’essentiel de ce dimanche 5 octobre, au 1.320e jour du conflit.
Le fait du jour
Les forces armées polonaises ont annoncé dimanche sur X le déploiement d’avions et la mise en alerte des défenses terrestres pour protéger l’espace aérien du pays, en particulier dans les régions limitrophes de l’Ukraine. La Russie intensifie ses attaques, ciblant principalement les installations énergétiques ukrainiennes à l’approche de l’hiver. Cette semaine, son armée a mené son offensive la plus vaste contre les infrastructures gazières ukrainiennes. Ces frappes amènent parfois l’armée russe à s’approcher un peu trop près de la frontière, selon Varsovie. En raison de son traumatisme historique, la Pologne figure parmi les pays européens les mieux armés et les plus critiques à l’égard de la Russie. En septembre, des drones russes avaient déjà transgressé l’espace aérien polonais.
Le chiffre du jour
73.000 foyers sont privés d’électricité à Zaporijjia, suite à une frappe russe ayant touché une infrastructure électrique. D’autres villes, en particulier celles situées près du front dans l’Est, ont également été frappées, causant plusieurs blessés, d’après les autorités locales. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l’armée russe avait attaqué le pays avec « plus de 50 missiles et environ 500 drones d’attaque ». « Les Russes ont une fois de plus ciblé nos infrastructures », a-t-il précisé, réitérant sa demande aux Occidentaux de fournir des moyens de défense antiaérienne à Kiev. L’Ukraine intensifie également ses frappes contre le réseau ferroviaire. Samedi, une attaque contre la gare de Chostka, dans la région de Soumy (nord), a fait au moins un mort et 30 blessés, selon les autorités ukrainiennes. Oleksandre Pertsovsky, le directeur des chemins de fer ukrainiens, a signalé samedi avoir enregistré « 40 attaques majeures » sur le réseau depuis août.
La citation du jour
« Nous sommes clairement pro-européens et pro-Otan », a rassuré Andrej Babiš samedi soir, après sa large victoire aux législatives tchèques. Avec 34,51 % des voix, le parti Ano de M. Babiš est arrivé largement en tête devant le parti Ensemble du Premier ministre sortant de droite, Petr Fiala. L’homme d’affaires, qui s’était autoproclamé trumpiste, a promis de réduire l’aide à l’Ukraine, mais ne dispose pas de la majorité. Il poursuivra ses consultations, en mettant en priorité la défense de « l’orientation pro-occidentale » du pays, « c’est-à-dire rester non seulement dans l’Union européenne mais aussi dans l’Otan », a-t-il déclaré.
Interrogé samedi soir par le média public ukrainien Suspilne, il a souligné que son pays aidait « l’Ukraine via l’UE qui aide l’Ukraine […] et c’est de cette manière que nous allons continuer à aider », excluant d’en faire plus.
Son retour au pouvoir pourrait signifier un rapprochement avec la Hongrie et la Slovaquie, qui ont refusé toute aide militaire à l’Ukraine et bloquent les sanctions contre la Russie.

