France

« Love is Blind France » : un succès international sans précédent.

L’émission « Pour le meilleur et à l’aveugle » a été lancée le 10 septembre et a figuré parmi les dix séries non-anglophones les plus regardées sur Netflix dans le monde. Quinze hommes et quinze femmes ont été choisis parmi plus de 800 candidatures pour cette version tricolore du concept, et l’âge moyen du mariage hétérosexuel en France est de 37,5 ans pour les femmes et près de 40 ans pour les hommes, selon des chiffres de l’Insee de 2022.


« Love is Blind France » offre une authenticité bien trop rare. C’est un programme brut où les participants se comportent comme dans la vie réelle, sans se soucier de l’image qu’ils projettent. Les Français n’ont pas peur de montrer leur vrai visage. Sur son compte TikTok, l’Américaine Omolegho exprime son enthousiasme pour cette version française de la téléréalité de Netflix, dont le dernier épisode a été diffusé ce dimanche. Son avis reflète l’opinion du public international sur cette adaptation française d’un concept lancé en 2020 aux États-Unis, attirant l’attention grâce à son « drama ».

Diffusé en France sous le nom de « Pour le meilleur et à l’aveugle », ce show repose sur un principe simple : des célibataires hétérosexuels échangent sans se voir, et si une connexion se crée, ils peuvent se rencontrer, se fiancer et… se marier quelques semaines plus tard. Les débuts sont souvent marqués par des discussions passionnées et des promesses ferventes, mais rapidement, la réalité frappe et le public se prépare à savourer le spectacle.

Depuis son lancement le mois dernier, le programme s’est rapidement hissé parmi les dix séries les plus regardées sur Netflix en France, attirant également l’attention de spectateurs étrangers intrigués par la réputation du « pays de l’amour ».

« L’amour est universel, mais il a également une dimension locale très authentique. C’est enrichissant de découvrir « Love is Blind Habibi » avec ses spécificités du Moyen-Orient ou la version suédoise, dans un pays où la majorité des habitants sont célibataires », explique Dolorès Emile, directrice des documentaires et programmes de flux chez Netflix France, à l’AFP.

Doublée en neuf langues et sous-titrée dans plus d’une trentaine, l’émission, filmée en Suède, au Maroc et à Paris, offre selon elle « une vision de l’amour à la française » et est destinée à un public mondial.

Lors de sa première semaine, le 10 septembre, « Pour le meilleur et à l’aveugle » figurait parmi les dix séries non anglophones les plus visionnées sur Netflix à l’échelle mondiale, où elle est proposée sous le nom « Love is Blind France ».

Depuis, de nombreuses vidéos et commentaires sur la série affluent sur les réseaux sociaux, certains évaluant qu’elle est la « meilleure version de la franchise ».

Une TikTokeuse britannique, « époustouflée », note l’honnêteté des Français et leur capacité à exprimer clairement leurs attentes, en comparaison avec les participants britanniques de « Love is Blind Royaume-Uni », qu’elle qualifie de « très timides ».

Pour cette édition française, quinze hommes et quinze femmes ont été sélectionnés parmi plus de 800 candidatures. Les participants sont en moyenne plus âgés que ceux des autres pays, un choix fait pour garantir une « authenticité », l’âge moyen du mariage hétérosexuel en France étant de 37,5 ans pour les femmes et près de 40 ans pour les hommes, d’après des données de l’Insee de 2022.

La majorité des candidats ont déjà connu des relations amoureuses significatives, et deux d’entre eux sont parents, tandis qu’une autre est divorcée. Ces participants, dans la trentaine, ne sont pas des jeunes cherchant la notoriété, mais des individus prêts à engager de « vraies conversations », souligne une Américaine vivant en France depuis plusieurs années sur TikTok.

L’émission affiche « à peu près un nombre égal de Blancs, Noirs, Asiatiques » pour « refléter la diversité de la société française », affirme Dolorès Emile. Cependant, le casting est principalement urbain et parisien, constitué en majorité de catégories socioprofessionnelles supérieures, avec des participants tels que juristes, architectes, entrepreneurs, coachs en bien-être et responsables commerciaux.

« Nous souhaitions que cela soit très représentatif de la vie parisienne, avec des personnes qui se disent « Voilà, j’ai réussi, j’ai plus de 30 ans, et je suis encore célibataire » », précise Dolorès Emile. C’est peut-être l’amour à la française, mais également à la CSP +.