La Rencontre périodique du ministère des affaires culturelles sur le patrimoine.

Lors d’une récente rencontre, les responsables du patrimoine et de la culture ont lancé un appel à unir les efforts des instances publiques, de la société civile et des médias pour défendre et promouvoir la richesse matérielle et immatérielle de la Tunisie. L’inventaire général a permis de recenser 1.380.000 pièces archéologiques sur l’ensemble du territoire.

Préservation et mise en valeur de l’héritage tunisien : c’est l’appel lancé par les responsables du patrimoine et de la culture lors d’une récente réunion. Les institutions publiques, la société civile et les médias ont été invités à unir leurs efforts pour défendre et promouvoir la richesse matérielle et immatérielle de la Tunisie.

L’accent a été mis sur la lutte contre le pillage du patrimoine matériel et sur le rôle essentiel de la société civile dans cette mission collective. M^me Rabiaâ Bel Fekih, représentante de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de développement culturel, a souligné l’importance des campagnes de propreté autour des sites historiques, ainsi que des actions de sensibilisation visant à mieux faire connaître la valeur de l’héritage national.

Elle a également annoncé qu’un budget conséquent a été alloué en 2024 pour renforcer la sécurité des sites archéologiques par l’installation de systèmes d’éclairage et de caméras de surveillance.

Les responsables du patrimoine ont également précisé que l’inventaire général a permis de recenser 1.380.000 pièces archéologiques sur l’ensemble du territoire. L’agence a par ailleurs publié 17 ouvrages consacrés au patrimoine, ainsi qu’un nouveau numéro de la Revue du patrimoine, dédié au site archéologique de Zama.

M^me Wajida Skouhi, directrice générale du « Palais Saïd », a rappelé que ce lieu abrite le Musée de la Tunisie moderne ainsi que des chaires de philosophie et d’anthropologie. Elle a mis en avant les dossiers en cours pour l’inscription de la jebba tunisienne et du costume de mariée de Mahdia au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, tout en participant à des projets communs arabes, comme la reconnaissance de la pratique du henné ou du cheval arabe.

De son côté, M^me Chiraz Saïed, directrice générale du patrimoine au ministère, a annoncé l’élaboration d’une stratégie nationale de sauvegarde et de valorisation, construite sur une vision participative intégrant divers acteurs. Elle a insisté sur le rôle primordial des médias dans l’orientation et la sensibilisation du public.

Les journalistes présents ont proposé de renforcer le réseau des musées régionaux des traditions et coutumes, afin d’accorder une place centrale au patrimoine immatériel. Ils ont aussi recommandé une meilleure coordination avec le ministère du Tourisme pour mettre en valeur l’héritage historique et inciter les jeunes à réaliser des documentaires sur les sites patrimoniaux de Tunisie.