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Test du vélo électrique O2feel JIM, ultra compact et USB-C.

L’O2feel JIM, un vélo pliant, a été présenté en début d’année 2025 et est arrivé cet été dans le réseau de revendeurs partenaires de la marque française. Son prix est de 2 999 euros, et il est garanti 5 ans sur le cadre, 4 ans sur la batterie et 2 ans sur les composants électriques et mécaniques.


Cet été, plusieurs vélos électriques pliants ont été testés, et nous avons souhaité établir un guide pour vous orienter selon vos besoins. Cependant, un modèle manquait à notre liste : l’O2feel JIM.

Ce vélo pliant a été présenté début 2025 et a fait son arrivée cet été chez les revendeurs de la marque française. Il remplace l’iPeps, qui faisait partie du catalogue depuis plusieurs années.

Le JIM se décline en un format de 16 pouces, contre 20 pouces auparavant, et introduit un nouveau système de pliage conçu en interne. L’objectif était d’intégrer une batterie compacte, rechargeable via USB-C, qui peut aussi servir de powerbank. De plus, le moteur central a été remplacé par un moteur à moyeu arrière avec une boîte automatique à 2 vitesses.

Ces changements sont-ils judicieux ? Le prix plus élevé peut-il séduire les clients face à des modèles comme le UTO PRO16 ou le Brompton ? Pour répondre à ces questions, nous avons utilisé l’O2feel JIM pendant deux semaines.

**Fiche technique :**
– Modèle : O2Feel JIM
– Dimensions : 143 cm x 60 cm x 113 cm
– Puissance du moteur : 250 watts
– Nombre d’assistances : 5
– Autonomie annoncée : 60 km
– Batterie amovible : Oui
– Bluetooth : Oui
– GPS : Non
– Écran : Non
– Poids : 18 kg
– Couleur : Bleu, Vert, Jaune
– Poids maximal supporté : 100 kg
– Phares : Oui
– Feu arrière : Oui

*Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.*

**Un pliage compact et facile**

Dès la réception du vélo électrique, nous avons cherché à nous familiariser avec son système de pliage. Ce dernier s’effectue en trois étapes, similaire au Brompton : pivot de la roue arrière sous le cadre, pliage du cadre et puis de la potence.

Le premier essai se révèle plus simple que chez certains concurrents, comme le Nakamura Flexy Boost, grâce à un levier à pousser avec le pied, évitant ainsi de se baisser. Le mécanisme de la charnière est facile à ouvrir, permettant de rabattre la roue avant vers la droite.

Cependant, le garde-boue bouge au pliage, ce qui peut le rapprocher du pneu lors du dépliage, nécessitant un ajustement. De plus, le prototype testé n’avait pas d’encoche ; un aimant seul n’était pas suffisant pour maintenir la roue en place. Les versions de production auront cette encoche. En ce qui concerne la potence, il s’agit d’un élément de série sur notre modèle.

Lors du pliage, des relevés ont montré que la console de l’assistance heurtait le disque de frein. Aucun problème n’a été constaté sur le freinage durant notre essai, mais cette situation mérite d’être surveillée à long terme.

**Un équipement mitigé**

Le mode trolley est possible grâce à une petite plateforme métallique avec des roulettes. Le prototype présente une différence par rapport au modèle de série, car la marque a prévu des roulettes plus grandes à l’arrière, mais cela ne nuit pas à l’utilisation du vélo dans le métro ou lors de courses.

Installé, l’O2feel ne surpasse pas le Brompton C-Line en termes de dimensions sur le papier, mais en pratique, il est plus compact. Voici les mesures du JIM :
– Déplié : 144 x 60 x 103/115 cm (potence réglable)
– Plié : 81 x 43 x 69 cm.

Mis à part les anomalies liées au prototype, l’O2feel JIM brille par son efficacité en pliage et dépliage, ce qui prend quelques secondes. La marque a également ajouté une sangle en option pour le soulever. Cependant, le poids est notable pour un modèle 16 pouces, avec 20,2 kg sur notre balance, bien au-delà des 18 kg annoncés. Quant à la batterie, son poids est de 1,78 kg.

**Un vrai VAE pour le vélotaf**

Comme tous les vélos électriques pliants, le JIM est proposé en taille unique, mais dispose de deux réglages : la potence sur 12 cm et le tube de selle. Cela permet aux utilisateurs même de grande taille d’être confortablement installés, avec la possibilité de choisir une position plus ou moins active.

Bien que la plateforme de transport ne remplace pas un porte-bagages arrière, l’équipement est présent. La béquille est réglable et stable, les garde-boue sont longs avec une bavette avant, et l’éclairage est puissant et automatique selon la luminosité, bien que situé trop bas.

**Une seule console et… deux applis**

O2feel n’a pas installé d’écran au guidon, ce qui est regrettable à ce niveau de prix. À la place, une petite console avec deux jauges lumineuses indique le niveau de batterie et le mode d’assistance. Les boutons permettent d’allumer les feux manuellement et d’activer le mode marche, adaptés même avec des gants.

L’application O2feel, lancée au printemps 2025, se veut un porte-documents virtuel regroupant la garantie, un carnet d’entretien, et des factures. Pour des informations sur la conduite, il faut utiliser l’application Bafang GO, qui affiche le kilométrage total et permet de verrouiller l’assistance.

**Un pilotage facile**

En termes de conduite, nous ne nous sommes jamais sentis sur un mini-vélo électrique. L’O2feel JIM offre un empattement important et un cintre large, optimisant la maniabilité. La batterie, placée au centre du vélo, équilibre son poids. Bien que des virages serrés soient à éviter, aucune mauvaise surprise n’a été rencontrée lors de nos trajets de 100 km.

Le freinage est efficace, les freins à disque hydrauliques Shimano MT200 permettant de s’arrêter en moins de 3 mètres à 25 km/h. Cependant, la roue arrière se bloque régulièrement, ce qui peut engendrer une perte de contrôle sur chaussée mouillée. Grâce aux pneus larges Schwalbe Road Cruiser, nous n’avons rencontré aucun souci d’adhérence.

La bicyclette ne dispose pas de suspension, ce qui limite un peu le confort. Les réglages de la potence et de la tige de selle sont appréciables pour adapter la position de conduite.

**Une assistance pêchue et 2 vitesses auto**

Le moteur arrière Bafang H700, éprouvé sur d’autres modèles, est puissant et permet de gravir des pentes sans difficulté, bien qu’il soit conseillé de ne pas tenter des montées trop raides. L’assistance est réactive et peut être réglée sur 5 niveaux.

La transmission automatique à 2 vitesses s’active autour de 16 km/h, évitant ainsi de mouliner trop vite. Sans assistance, il est possible de rouler à une vitesse moyenne de 20 km/h et même atteindre 30-35 km/h si nécessaire.

Contrairement aux courroies, la chaîne du modèle peut nécessiter un entretien régulier en raison de sa salissabilité.

**La première batterie amovible de vélo dotée d’une recharge USB-C**

La batterie triangle est une nouveauté : l’O2feel JIM est le premier vélo électrique à proposer une batterie amovible avec charge USB-C. Le bloc mesure 19 cm de long et ne possède qu’une petite prise USB-C. Le chargeur est compact, mais le câble est relativement court.

Il est également possible de brancher d’autres câbles USB-C, mais attention aux fortes températures sur le transformateur lors de la charge.

La batterie peut également être utilisée comme powerbank, permettant de charger un smartphone. Pour la recharge complète, cela prend jusqu’à 4 heures, bien que la charge initiale soit plus rapide.

**Une autonomie très correcte**

La capacité de la batterie est de 5,6 Ah, soit environ 260 Wh, offrant jusqu’à 60 km d’autonomie, potentiellement en mode d’assistance minimal. Nos tests en mode maximal ont donné une autonomie d’environ 32 km dans un environnement plat, dépassant les performances d’autres VAE pliants.

**Prix élevé, garantie sérieuse**

L’O2feel JIM est proposé au tarif de 2 999 euros. En option, un pack Urban à 120 euros comprend plusieurs accessoires. Ce modèle est disponible chez des revendeurs partenaires et bénéficie d’une garantie de 5 ans sur le cadre, 4 ans sur la batterie, et 2 ans sur les composants, sauf ceux d’usure. L’assemblage est réalisé en France, dans l’usine Arcade de La-Roche-sur-Yon.