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Italie : Perquisition dans une exposition, 21 œuvres de Salvador Dali suspectées de faux

Les forces de l’ordre italiennes ont perquisitionné une exposition consacrée à Salvador Dali, saisissant 21 œuvres d’art qui pourraient être des contrefaçons. La Fondation Gala-Salvador Dali a affirmé ne jamais avoir été contactée par les responsables de l’événement, renforçant ainsi les doutes sur l’authenticité des œuvres exposées.


Les forces de l’ordre italiennes ont effectué une perquisition dans une exposition dédiée à Salvador Dali, saisissant 21 œuvres d’art susceptibles d’être des contrefaçons, selon un rapport de Reuters publié ce mercredi.

L’exposition intitulée *Salvador Dali : entre art et mythe* se tenait au Palazzo Tarasconi, à Parme, dans le nord de l’Italie. Elle proposait aux amateurs d’admirer 80 œuvres (tapisseries, gravures et tableaux) créées par l’artiste Salvador Dali. L’événement a été contraint de fermer ses portes précipitamment à la fin du mois de septembre, suite à une demande de la police italienne.

Des contrefaçons

La police a précisé qu’elle avait agi sur la base de soupçons. La Fondation Gala-Salvador Dali, chargée de protéger le patrimoine artistique de Salvador Dali, a soulevé la possibilité que plusieurs œuvres exposées soient des contrefaçons. Certaines anomalies auraient été détectées lors de l’organisation de l’exposition au Museo Storico della Fanteria de Rome, qui s’est tenue de janvier à juillet dernier.

De plus, la Fondation a indiqué n’avoir jamais été sollicitée par les organisateurs de l’événement, renforçant ainsi leurs interrogations. « Si vous souhaitez organiser une exposition des œuvres d’un artiste, surtout d’un tel niveau, vous ne pouvez pas ignorer la fondation qui gère la collection », a déclaré Diego Poglio, l’officier supérieur en charge de l’enquête, dans un entretien avec *The Guardian*.

Une enquête en cours

Suite à une enquête préliminaire, les carabiniers spécialisés dans les œuvres d’art volées ou contrefaites estiment que les œuvres saisies ne sont pas des originaux. Toutefois, ils rappellent que la présomption d’innocence demeure jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu. Diego Poglio a ajouté que des « investigations techniques et scientifiques » étaient encore à prévoir. Bien que le lieu de l’exposition n’ait pas encore fait de commentaire, ses organisateurs ont annoncé que l’événement se poursuivrait malgré les saisies.

Ce n’est pas la première fois que la police italienne se retrouve face à ce type de situation. En 2024, elle avait démantelé un réseau de fabrication et de vente de contrefaçons attribuées à des artistes emblématiques tels que Banksy, Andy Warhol ou encore Pablo Picasso.