Depardieu demande la condamnation de « Complément d’Enquête » pour « meurtre professionnel »

Devant le tribunal correctionnel de Paris, l’avocat de Gérard Depardieu a accusé Complément d’Enquête d’avoir manipulé des images à l’origine de la chute de l’acteur. Les avocats de l’acteur et de l’écrivain Yann Moix demandent que la justice puisse accéder à l’intégralité des rushs, ce que France Télévisions et la société Hikari refusent, invoquant la protection des sources et des personnes filmées.

Devant le tribunal correctionnel de Paris, l’avocat de Gérard Depardieu a accusé jeudi le site Complément d’Enquête d’avoir manipulé des images, ce qui aurait conduit à la chute de l’acteur. Me Jérémie Assous estime que le documentaire diffusé en décembre 2023 sur France 2 a « tué » la carrière de son client en le présentant faussement comme un homme sexualisant une fillette. « Les journalistes ont truqué, tronqué, afin d’obtenir un effet sensationnel », a-t-il dénoncé, qualifiant cela de « déloyauté absolue ».

La controverse concerne une séquence tournée en 2018 en Corée du Nord, dans laquelle Depardieu tient des propos graveleux alors qu’une enfant à cheval apparaît à l’écran. Pour la défense, ces paroles visaient en réalité une femme adulte qui n’était pas visible. Les avocats de l’acteur et de l’écrivain Yann Moix, également impliqué, demandent à la justice d’accéder à l’intégralité des rushs, ce que France Télévisions et la société Hikari refusent, invoquant la protection des sources et des personnes filmées.

Face aux accusations, le présentateur Tristan Waleckx a déclaré que Gérard Depardieu s’était lui-même exposé : « C’est Gérard Depardieu qui s’est tué lui-même en se laissant filmer », a-t-il affirmé, défendant un montage « honnête » et fidèle aux faits. Le réalisateur Damien Fleurette a confirmé de son côté avoir respecté la réalité des images : « J’ai fait un montage absolument fidèle. »

Les avocats de l’acteur ajoutent que ces propos auraient été tenus dans le cadre d’un projet de fiction dirigé par Yann Moix, où Gérard Depardieu jouait son propre rôle, une version considérée comme « crédible » par la défense.