Johnny Depp, Charlize Theron, Carla Bruni soutiennent Jonathan Anderson chez Dior
Jonathan Anderson a présenté sa première collection féminine chez Dior ce mercredi, lors d’une Fashion Week printemps-été 2026. Simon Longland, directeur des achats – Mode chez Harrods, a commenté que « les débuts de Jonathan Anderson chez Dior marquent une révolution plutôt qu’une évolution ».

La semaine de la mode a débuté avec des présentations marquantes ! Jonathan Anderson, créateur nord-irlandais de 41 ans, connu pour habiller Rihanna et Beyoncé, a dévoilé, mercredi, sa première collection féminine chez Dior sous une tente installée au-dessus de la fontaine des Tuileries. « Mon idée, c’est qu’il faut décrypter et reprogrammer Dior », a affirmé le premier styliste depuis Christian Dior à superviser les trois lignes de la maison emblématique de LVMH, lors de son premier défilé en juin.
Ce défilé était l’un des temps forts de la Fashion Week printemps-été 2026, en attendant les présentations de Pierpaolo Piccioli chez Balenciaga ce samedi, de Duran Lantink chez Jean Paul Gaultier dimanche, et de Matthieu Blazy chez Chanel lundi.
Hommage à l’héritage de la maison
Le spectacle commence non pas par l’une des 75 silhouettes, mais par une vidéo saisissante d’Adam Curtis, créateur de Hypernormalisation, projetée sur une pyramide en LED inversée, élément central du décor. Ce documentaire de près de trois heures éclaire les origines idéologiques de notre époque et a « vraiment changé ma vie », confie Jonathan Anderson lors d’une présentation avant le défilé.
A l’écran, un montage rendant hommage aux travaux de ses prédécesseurs : Christian Dior dans des poses austères, Gianfranco Ferré en plein essayage, John Galliano vêtu d’une combinaison spatiale, une collection de looks iconiques, Marlene Dietrich en Dior, et des extraits de films d’Hitchcock habillés par Dior. La vidéo a suscité une pluie d’applaudissements.
Une réinterprétation du New Look
Le créateur donne une nouvelle vie aux classiques de Dior. Les vestes Bar, réduites, présentent des volumes sculpturaux et sont associées à des shorts cargo plissés. La jupe, pièce maîtresse du défilé, se veut mini, voire micro, étant réalisée en denim, cuir ou dans une teinte rose poudré. On y trouve également des mailles agrémentées de bouquets d’hortensias, des cols hauts en dentelle, des capes, des robes boules décolletées dans le dos et des robes du soir courtes largement évasées. « Il a su métaboliser les codes de la maison, y apportant la modernité attendue », salue Pierre Groppo de Vanity Fair France.
Tout cela est accessoirisé par des chapeaux audacieux, rappelant l’époque de Galliano (tricornes ailés, cornettes revisitées, etc.) et un nouveau sac triangulaire agrémenté d’un petit nœud, le Cigale – un potentiel futur it-bag.
Jonathan Anderson révèle que son plus grand défi en intégrant Dior est de déclarer : « Je ne suis pas un couturier ». L’Irlandais a obtenu sa position chez Dior grâce à son succès chez Loewe, où il a créé le sac Puzzle, un best-seller chez Harrods. LVMH espère qu’il produira un nouvel it-bag en cuir pour Dior, un exploit que la maison n’a pas réussi à reproduire depuis les lancements du Lady D et du Saddle dans les années 1990.
Acclamé par une standing ovation
« Les débuts de Jonathan Anderson chez Dior marquent une révolution plutôt qu’une évolution », déclare Simon Longland, directeur des achats – Mode chez Harrods, à l’AFP.
Au premier rang, un parterre de célébrités applaudit : Bernard Arnault en discussion avec Brigitte Macron et Charlize Theron, Johnny Depp attirant les flashs des photographes, ainsi qu’une foule de créateurs tels que Rick Owens ou Alessandro Michele. Retour en images sur ce défilé fondateur, salué par une standing ovation.

