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James Cameron défend les artistes et acteurs face à l’Intelligence artificielle.

James Cameron a déclaré en avril au podcast Boz to The Future que l’usage de l’intelligence artificielle (IA) au cinéma pourrait « réduire » certains coûts de production « de moitié », sans que les professionnels du cinéma n’en pâtissent. En septembre 2024, le cinéaste a rejoint le comité de direction de la compagnie Stability AI, s’intéressant aux effets spéciaux numériques, comme l’a rapporté la BBC.


Pour James Cameron, la créativité humaine est incomparable. Bien qu’il s’intéresse à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) au cinéma pour « réduire » certains coûts de production « de moitié », comme il l’a indiqué en avril dans le podcast *Boz to The Future*, il estime que les professionnels du cinéma ne devraient pas en souffrir.

Cependant, l’avancée de l’IA dans le secteur cinématographique a récemment suscité des inquiétudes parmi des stars comme Emily Blunt et le syndicat américain des médias SAG-AFTRA, après l’introduction d’une actrice entièrement virtuelle, nommée Tilly Norwood, par le studio Xicoia, avec l’ambition de la transformer en « la prochaine Scarlett Johansson ou Natalie Portman ». Certaines célébrités, dont l’actrice Natasha Lyonne, ont même appelé à un « boycott » de toute agence collaborant avec des acteurs virtuels, selon *NME*, alors que la fondatrice de Xicoia, l’actrice néerlandaise Eline Van der Velden, considère que sa création pourrait intéresser les agences.

**Entre curiosité et inquiétudes**

Pour James Cameron, la « culture créative » des artistes et des équipes avec lesquelles il collabore, notamment sur sa saga Avatar, est « trop forte » pour que l’IA domine. Évoquant ses expériences de tournage et ses interactions avec des spécialistes des effets visuels, le réalisateur a déclaré à *Variety* que « l’IA générique ne pourra jamais remplacer » la créativité humaine. « Nous avons besoin de nos artistes. Ce sont les artistes qui contrôlent le processus, n’est-ce pas ? », estime-t-il.

Cependant, quelques mois après avoir réfléchi à un éventuel usage de l’IA pour réduire les coûts au cinéma, James Cameron a partagé ses préoccupations concernant l’IA dans d’autres secteurs avec *Rolling Stone*, établissant un parallèle avec sa franchise *Terminator*, où des robots cherchent à maintenir leur domination sur l’humanité après avoir causé une apocalypse nucléaire. « Je pense qu’il existe encore un risque d’apocalypse à la *Terminator* lorsque l’on associe l’IA à des systèmes d’armement, même au niveau des armes nucléaires, des contre-attaques nucléaires défensives, etc. », a-t-il déclaré.

Souhaitant en apprendre davantage sur cette pratique en plein essor dans son industrie, le cinéaste a rejoint en septembre 2024 le comité de direction de la compagnie Stability AI, s’intéressant tout particulièrement aux effets spéciaux numériques, comme l’a rapporté la BBC.