« Vincent Labrune évoque la faillite après les victoires de PSG et OM en C1 »

Vincent Labrune, le président de la LFP, a souligné les victoires des clubs français en Ligue des champions en déclarant : « Bravo à nos clubs qui ont porté avec brio nos couleurs face à des adversaires de très haut niveau ». Malgré ces succès, la majorité des clubs demeurent dans une situation économique difficile et ne parviendront pas à toucher le jackpot avec leur million d’abonnés à 15 ou 20 euros par mois.

Vincent Labrune, président de la LFP, se montre de plus en plus discret dans les médias depuis plusieurs mois. Il s’exprime principalement pour saluer les performances des clubs français sur la scène européenne. Ce jeudi matin, l’ancien président de l’OM a célébré les victoires de Marseille et Paris face à l’Ajax et au Barça, ainsi que le bon match nul de Monaco contre Manchester City, malgré des joueurs malades.

« Bravo à nos clubs qui ont porté avec brio nos couleurs face à des adversaires de très haut niveau en Ligue des champions, » a déclaré Labrune. « Le démarrage de la campagne européenne de Paris, Marseille et Monaco confirme ce que nous répétons depuis des mois : le football français monte en puissance, collectivement. Quand on rivalise avec Manchester City, le Barça ou l’Ajax, c’est toute la Ligue 1 qui gagne en crédibilité. »

« On nous annonçait la faillite »

Ces succès, toutefois, ne reflètent pas nécessairement l’efficacité de la politique de la LFP, souvent critiquée. Labrune a tenu à répondre aux sceptiques qui prédisaient un avenir sombre pour le football français. « On nous annonçait la faillite. La réalité, c’est un football français qui gagne et qui avance, comme le montre chaque week-end le spectacle offert par la Ligue 1, les stades pleins et le succès populaire de Ligue 1 +, » a-t-il ajouté.

Bien que la chaîne Ligue 1 + connaisse un succès incontestable, le football français est encore loin d’un équilibre économique, en dépit des affirmations de son président.

Le dossier des droits TV reste un problème pour les clubs

Avec un million d’abonnés payant entre 15 et 20 euros par mois, la LFP (et donc les clubs) n’atteindra jamais des montants astronomiques. À titre d’exemple, le champion de France de la saison 2025-2026 n devrait percevoir qu’une trentaine de millions d’euros de recettes issues des droits TV, ce qui est très éloigné des sommes perçues par les clubs à l’époque où les diffuseurs s’intéressaient encore à notre football. La plupart des clubs demeurent dans une situation économique critique et il sera nécessaire, à terme, de retrouver un diffuseur solide pour éviter un déclassement de nos clubs à l’échelle européenne.

Bien que les récents résultats en compétitions européennes soient encourageants, ils dépendent en grande partie des performances du PSG. Affirmer que ces succès influencent positivement l’économie globale du football français serait trompeur. La majorité des clubs, en raison d’une gestion défaillante et de mauvaises décisions de leurs dirigeants, restent dans une situation financière fragile, et quelques bons résultats ne changeront pas cette réalité.