Pétrolier fantôme russe : garde à vue prolongée pour deux marins du « Boracay »
La garde à vue de deux membres d’équipage d’un navire appartenant à la flotte fantôme russe, le « Boracay », arraisonné au large des côtes françaises, a été prolongée, a annoncé ce jeudi le procureur de la République de Brest. Le parquet de Brest a ouvert une enquête pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer ».
La garde à vue de deux membres d’équipage du navire russophone « Boracay », interpellé au large des côtes françaises, a été prolongée, a révélé ce jeudi le procureur de la République de Brest.
Les gardes à vue, entamées mardi, concernent des individus se présentant comme le commandant du navire et son second. « La décision de prolongation a été prise hier », a précisé Stéphane Kellenberger. Le parquet de Brest a lancé une enquête sur le « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et le « refus d’obtempérer ».
Stratégie de contournement massive
Ce navire soulève des soupçons en raison de son comportement depuis son départ du port de Primorsk à la fin septembre. Il se trouvait notamment près des côtes du Danemark lors du survol de plusieurs sites sensibles par des drones non identifiés.
De plus, le Boracay, qui a changé de pavillon à de nombreuses reprises, fait partie d’une flotte de centaines de navires employés par la Russie pour contourner les sanctions et vendre son pétrole, afin de financer en grande partie son effort de guerre.

