OM – Ajax Amsterdam : La méthode De Zerbi à l’œuvre
Ce mardi, au Vélodrome, l’Ajax Amsterdam a perdu 3-0 contre l’Olympique de Marseille, avec Igor Paixao marquant deux buts. Roberto De Zerbi est devenu le premier entraîneur de l’OM à s’imposer au Vélodrome avec du public en Ligue des champions depuis 2012.
Johan Cruyff doit se retourner dans sa tombe. Et, avec lui, toutes les légendes qui ont fait de l’Ajax Amsterdam l’un des plus grands clubs européens. Ce mardi, au Vélodrome, les Néerlandais étaient éloignés de leur héritage. Dans l’ambiance brûlante du Vélodrome, une banderole « Fck Ajax » déployée dans le virage sud à l’entrée des joueurs, les hommes de John Heitinga se sont complètement effondrés.
En douze minutes, les Ajacides étaient déjà menés de deux buts. Deux réalisations du Brésilien Igor Paixao, ses premières avec l’OM cette saison, lui qui est arrivé de leur grand rival, le Feyenoord Rotterdam. Deux buts, dont le premier, une véritable œuvre d’art collective et symbole du « De Zerbi Ball », parti quasiment de la surface de réparation de Geronimo Rulli.
« L’équipe a été extraordinaire », a déclaré De Zerbi
Une longue phase de possession, la première pour les Olympiens, avec la défense phocéenne qui recule. Le ballon arrive sur Nayef Aguerd devant sa surface de réparation, et là, un coup de génie : un missile de 40 mètres pour Pierre-Emerick Aubameyang au niveau de la ligne médiane, que l’avant-centre de l’OM dévie avec subtilité pour lancer Paixao, qui, après une longue course, ouvre son compteur avec son nouveau club.
« Nous avons joué un match incroyable, l’équipe a été extraordinaire », s’est réjoui Roberto De Zerbi au micro de Canal+ après la rencontre. « On a exploité tout le terrain, en profondeur, la verticalité. On a presque atteint la perfection sur les quarante-cinq premières minutes. » Car, après son ouverture du score, Paixao a profité d’un gros pressing d’Arthur Vermeeren pour tirer avec puissance depuis plus de 25 mètres.
Le pressing a également été déterminant sur le troisième but, où les Néerlandais, totalement perdus sur le terrain, ont laissé le ballon à Aubameyang, qui a simplement lancé victorieux Greenwood. « J’ai cherché à être agressif », a commenté De Zerbi en conférence de presse. « J’ai dit aux joueurs de ne pas perdre patience dans le pressing, car, en cas de perte de balle, nous aurions l’occasion de marquer. »
Aubameyang, nouveau rôle pour nouvelle vie
Paixao, Vermeeren, mais aussi Nadir et O’Riley au milieu de terrain, tous les choix de l’entraîneur italien se sont montrés payants pour cette première en Ligue des champions au Vélodrome, où huit recrues estivales figuraient dans le onze de départ. « Tous les joueurs serviront au cours de la saison. On ne doit pas avoir peur d’utiliser tout l’effectif », a justifié l’ancien coach de Brighton.
Il n’a pas eu besoin de beaucoup d’explications pour justifier la titularisation de Pierre-Emerick Aubameyang, tant ses performances ont été remarquables. À 36 ans, l’ancien des Verts a été l’autre figure emblématique de la soirée avec une passe décisive et un but, suite à un contre splendide orchestré par Vermeeren et Paixao.
Aubameyang avait quitté le Vélodrome en 2024 dans un rôle de sprinteur, prenant constamment la profondeur. Cette année, il a évolué vers un rôle complètement différent : pressing, retrait pour récupérer le ballon très bas, distributeur… Avec sa nouvelle coupe de cheveux, Aubame a été omniprésent face à la défense de l’Ajax. « Il faut savoir s’adapter, l’équipe en a besoin », a commenté Spiderman sur Canal+. « C’est pour ça que je suis revenu, ce sont des émotions qu’il faut vivre. La vie est belle, c’était un super match, essentiel de bien démarrer à domicile. »
Avec ce succès, son premier en C1, Roberto De Zerbi devient le premier entraîneur de l’OM à s’imposer au Vélodrome avec du public en Ligue des champions depuis 2012. Il a également permis à l’OM de réaliser sa plus large victoire en C1 depuis 2010, un 7-0 face aux Slovaques de Zilina. Il ne reste plus qu’à effacer une dernière stat remontant à 1993, et Roberto De Zerbi aura tout gagné.

