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Gaza : Fin de la guerre avec Israël ou l’« enfer » ? Ultimatum de Trump au Hamas

Après avoir reçu Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche lundi, Donald Trump a lancé mardi un ultimatum au Hamas, lui donnant « trois ou quatre jours » pour répondre à son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza. L’offensive israélienne de représailles a fait 66.097 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.


Après avoir accueilli Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche lundi, Donald Trump met maintenant la pression sur le Hamas. Le président des États-Unis a en effet lancé mardi un ultimatum au mouvement islamiste palestinien, lui donnant « trois ou quatre jours » pour répondre à son plan visant à mettre fin à la guerre à Gaza.

La guerre, qui dure depuis près de deux ans, a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. La Maison-Blanche a publié lundi un plan pour mettre un terme à ce conflit, qui a causé des dizaines de milliers de morts dans une bande de Gaza ravagée.

**Le Hamas enquête sur le plan de Trump**

« Nous allons donner environ trois ou quatre jours. Tous les pays arabes sont d’accord, les pays musulmans sont d’accord, Israël est d’accord. Nous n’attendons que le Hamas […] Et s’il n’accepte pas, cela se finira de manière très triste », a déclaré Donald Trump. Il a ajouté : « Il nous manque une signature, et elle expiera en enfer s’ils (le Hamas) ne signent pas. J’espère qu’ils vont signer pour leur propre bien […] ».

Le Hamas a commencé mardi à étudier le plan en 20 points, qui propose un cessez-le-feu, la libération des otages retenus à Gaza, le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l’armée israélienne et l’établissement d’une autorité de transition dont le mouvement palestinien serait exclu, sous la supervision d’un comité présidé par Donald Trump. Selon ce plan, « personne ne sera forcé de quitter Gaza ».

**L’armée israélienne continue son offensive**

Lundi, après sa rencontre avec le président américain, Benyamin Netanyahou a déclaré soutenir le plan tout en se réservant le droit de « terminer le travail » par la force si le Hamas bloquait ou rejetait l’offre. Cependant, mardi, il a semblé revenir sur l’une des dispositions essentielles du plan, en affirmant que l’armée israélienne resterait « dans la majeure partie de la bande de Gaza ».

L’armée israélienne a poursuivi mardi son offensive dans la bande de Gaza, en proie à un siège et à la famine, où, selon la Défense civile locale, 46 Palestiniens ont été tués. L’armée a affirmé cibler des « cibles terroristes ».

L’attaque du 7 octobre a causé la mort de 1.219 personnes en Israël, principalement des civils, selon un bilan établi à partir de données officielles. Parmi les 251 personnes enlevées durant cette attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 sont décédées, selon l’armée. L’offensive de représailles israélienne a entraîné 66.097 morts à Gaza, surtout des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a déclaré un état de famine dans certaines régions de Gaza et a appelé toutes les parties à accepter le plan Trump.