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Maroc : 37 personnes condamnées suite à des manifestations inédites

Plus de 200 manifestants ont été interpellés dans la capitale lors de rassemblements organisés à l’appel d’un groupement de jeunes dont les fondateurs sont inconnus. Mardi soir, de nouvelles manifestations sont prévues dans plusieurs villes dont Rabat.


Ces trois derniers jours, plus de 200 manifestants ont été interpellés à la suite de rassemblements organisés à l’appel d’un groupe de jeunes dont les fondateurs restent inconnus, après avoir été interdits et dispersés par la police. La majorité des protestataires a été relâchée, selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH).

De nouvelles manifestations sont prévues ce mardi soir dans plusieurs villes, y compris à Rabat. « 34 personnes seront poursuivies, après avoir été libérées sous caution, et le début de leur procès a été fixé au 7 octobre. Trois autres, toujours en détention, sont aussi poursuivies » dans une autre procédure, a déclaré à l’AFP Me Souad Brahma, ajoutant qu’elle ne connaissait pas encore les charges retenues contre eux.

À Casablanca, le ministère public a demandé l’ouverture d’une instruction visant 18 personnes pour « leur implication présumée dans l’entrave à la circulation » lors d’une manifestation dimanche, comme l’a rapporté l’agence marocaine MAP, précisant que six mineurs ont été présentés à une instance spécialisée.

Dans un communiqué mardi, la coalition gouvernementale libérale et de centre-droit a affirmé « être à l’écoute et comprendre les revendications sociales » de ces jeunes et « être prête à y répondre de manière positive et responsable ». Le groupe GenZ 212 s’est manifesté récemment par des appels à manifester sur des réseaux sociaux comme Discord.

Il se définit comme un « espace de discussion » concernant « des questions qui concernent tous les citoyens, comme la santé, l’éducation et la lutte contre la corruption », et déclare rejeter « la violence » tout en agissant par « amour de la patrie et du roi » Mohammed VI.

Des manifestations ont eu lieu ces dernières semaines dans plusieurs villes pour dénoncer la dégradation des services publics, suite à une première sécheresse à Agadir qui a suivi l’annonce, dans les médias, du décès de huit femmes enceintes admises à l’hôpital public pour des césariennes.