Gaza : Le Hamas examine le plan de paix de Donald Trump
Le mouvement terroriste Hamas a commencé mardi l’examen du plan de paix pour Gaza de Donald Trump. Selon des médecins, des tirs israéliens près d’un centre de distribution d’aide dans le centre de Gaza ont fait cinq morts.
La nouvelle était attendue. Le mouvement terroriste Hamas a commencé mardi à examiner le plan de paix pour Gaza proposé par Donald Trump. Ce document a été approuvé publiquement par le Premier ministre israélien, qui a cependant averti que l’armée resterait « dans la majeure partie » du territoire palestinien dévasté.
Après presque deux ans de conflit, la Maison-Blanche a diffusé une proposition en vingt points destinée à mettre fin de manière définitive à la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du 7 octobre 2023, perpétrée par le Hamas contre Israël. Cette attaque a fait des dizaines de milliers de morts et a transformé la bande de Gaza en un champ de ruines.
Néanmoins, la mise en œuvre de ce plan demeure incertaine, après deux trêves qui n’ont jamais conduit à une paix durable.
**« Série de consultations »**
Une source palestinienne proche du Hamas a indiqué mardi que le mouvement islamiste entamait « une série de consultations » autour du plan, consultations qui pourraient « durer plusieurs jours ».
Le Qatar, l’un des trois pays médiateurs aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, a déclaré que le Hamas examinait le plan « de manière responsable » et qu’une réunion avec le mouvement islamiste et la Turquie était prévue dans la soirée.
**Réserves israéliennes sur le plan de paix**
Benyamin Netanyahou a pour sa part affirmé « soutenir » la proposition américaine, après une rencontre lundi à Washington avec le président américain, tout en se réservant le droit de « terminer le travail » par la force si le Hamas bloquait ou rejetait le plan.
Cependant, dans une vidéo publiée mardi, il a semblé se rétracter sur l’une des principales dispositions du plan, en déclarant que l’armée israélienne resterait « dans la majeure partie de la bande de Gaza ».
**Plan soutenu par de nombreux pays**
« Nous récupérerons tous nos otages, vivants et en bonne santé », a déclaré Benyamin Netanyahou, ajoutant que l’armée « restera dans la majeure partie de la bande de Gaza ». « On nous dit : vous devez accepter les conditions du Hamas […] Tsahal doit se retirer, et le Hamas peut se renforcer, contrôler la bande… Non, non, cela ne se passe pas ainsi », a-t-il ajouté.
Le plan américain, soutenu par plusieurs pays, prévoit un cessez-le-feu, la libération des otages détenus par le Hamas dans les 72 heures, le désarmement de ce mouvement qui gère Gaza depuis 2007, un retrait progressif de l’armée israélienne, le déploiement d’une force internationale et l’établissement d’une autorité de transition.
**Un plan « irréaliste »**
Dans la bande de Gaza, où la quasi-totalité de la population a été déplacée par les combats, l’annonce a été accueillie avec scepticisme.
« Clairement, ce plan est irréaliste et il a été élaboré avec des conditions dont les États-Unis et Israël savent qu’elles ne sont pas acceptables pour le Hamas », a déclaré Ibrahim Joudeh, un ingénieur informatique de 39 ans.
Mardi, des frappes israéliennes ont de nouveau ciblé le territoire, selon la Défense civile et des témoins. Des tirs israéliens près d’un centre de distribution d’aide dans le centre de Gaza ont causé la mort de cinq personnes, selon des médecins. L’armée a indiqué mener des opérations, notamment dans la ville de Gaza, et avoir touché « plus de 160 cibles terroristes » depuis la veille.

