Trump annonce un accord de 500 millions de dollars avec Harvard.
Donald Trump a affirmé mardi que son administration était « en train de s’approcher » d’un accord avec l’université de Harvard, qui devrait verser environ 500 millions de dollars pour mettre fin à un bras de fer engagé depuis son retour à la Maison-Blanche. En juillet, Columbia a accepté de payer 221 millions de dollars pour mettre fin aux enquêtes ouvertes par le gouvernement.
Donald Trump a déclaré mardi que son administration était « en train de s’approcher » d’un accord avec l’université de Harvard, qui est devenue la cible principale de sa lutte contre les élites universitaires. Selon le président américain, l’établissement devrait verser environ 500 millions de dollars pour mettre un terme à la confrontation engagée depuis son retour à la Maison-Blanche.
S’exprimant depuis la Maison-Blanche, Donald Trump a précisé que l’accord n’était pas encore finalisé mais qu’il prévoirait une implication active de Harvard dans la gestion d’écoles de formation professionnelle. « Vous savez, c’est un gros investissement dans la formation professionnelle, réalisé par des gens très intelligents. Et ensuite leurs péchés seront pardonnés », a-t-il affirmé. L’université n’avait pas réagi dans la soirée à cette annonce.
Depuis janvier, le président charge Harvard de diffuser l’idéologie « woke », une expression qu’il utilise de manière péjorative pour désigner les initiatives progressistes en faveur des minorités. Il lui reproche également de ne pas avoir suffisamment protégé ses étudiants juifs ou israéliens lors de manifestations pro-palestiniennes sur le campus. En réponse, l’administration avait retiré plus de 2,6 milliards de dollars de subventions fédérales.
Début septembre, une juge de Boston a annulé ce gel de financements, estimant qu’il représentait une atteinte à la liberté d’expression garantie par le premier amendement. Elle a néanmoins souligné qu’« il était clair, de l’aveu même de Harvard, que l’université a été gangrenée par l’antisémitisme ces dernières années et aurait pu (et dû) mieux traiter ce problème », tout en signalant le peu de lien entre cette question et les recherches concernées par les coupes budgétaires. Malgré cette décision, Washington a récemment instauré de nouvelles restrictions concernant l’accès de l’université à certains fonds fédéraux.
Harvard n’est pas la seule institution dans le collimateur de la Maison-Blanche. En juillet, Columbia a accepté de verser 221 millions de dollars pour clore les enquêtes initiées par le gouvernement. L’université de Pennsylvanie a, quant à elle, annoncé l’interdiction faite aux femmes transgenres de participer à ses compétitions sportives féminines.
L’accord envisagé avec Harvard, d’un montant sans précédent, constituerait un tournant majeur dans la campagne de Donald Trump contre les grandes universités américaines.

