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Les États-Unis ne peuvent pas échapper à une paralysie budgétaire imminente.

À minuit dans la nuit de mardi à mercredi, sans adoption d’un texte budgétaire même temporaire, les États-Unis se trouveront en situation de « shutdown », avec pour conséquence la mise à l’arrêt de la plupart des services fédéraux. Le dernier « shutdown », de fin décembre 2018 à fin janvier 2019, durant le premier mandat de Donald Trump, avait duré 35 jours.


À minuit dans la nuit de mardi à mercredi, les États-Unis entreront en situation de « shutdown » en l’absence d’un texte budgétaire, même temporaire, entraînant l’arrêt de la majorité des services fédéraux.

Ce « shutdown » américain en 2025 résulte d’un blocage au Sénat, malgré la majorité de Donald Trump et des Républicains à la Chambre et au Sénat. La règlementation du Sénat exige qu’un budget fédéral ou une résolution de continuité (mesure temporaire pour éviter l’arrêt des services publics non essentiels) soit adopté à une majorité qualifiée de 60 voix sur 100. Or, les Républicains ne détiennent que 53 sièges et doivent obtenir le soutien d’au moins 7 sénateurs démocrates pour faire passer le texte, ce qui semble impossible sans compromis significatif.

Des centaines de milliers de fonctionnaires seront donc en chômage technique, sans salaire. Le trafic aérien pourrait en souffrir, et la distribution de nombreuses aides sociales risque d’être gravement perturbée.

Mardi matin, le président Donald Trump a intensifié le débat en déclarant devant la presse qu’il pourrait profiter de la situation pour licencier de manière permanente « beaucoup » de fonctionnaires. « Et c’est uniquement à cause des démocrates », a-t-il ajouté. « Ils ont perdu les élections de manière écrasante, et ils ne changent pas », a-t-il affirmé.

### Pas le premier cas

Le dernier « shutdown », survenu de fin décembre 2018 à fin janvier 2019 pendant le premier mandat de Donald Trump, avait duré 35 jours. À l’époque, le Bureau budgétaire du Congrès (CBO) avait estimé que cette situation avait coûté 11 milliards de dollars au produit intérieur brut.

Cette situation, très impopulaire, est traditionnellement évitée par les démocrates comme les républicains, surtout en vue des élections législatives de mi-mandat de novembre 2026, qui pourraient remettre en question la majorité présidentielle au Congrès.

Pour l’instant, chaque partie campe sur ses positions. Les républicains disposent d’une courte majorité aux deux chambres du Congrès.