Le psychanalyste Gérard Miller en garde à vue pour viols.
Gérard Miller a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d’une enquête ouverte en février 2024 à Paris après des plaintes de femmes l’accusant de viols et agressions sexuelles. La période examinée lors de l’ouverture de l’enquête était comprise entre 1995 et 2005.
Le psychanalyste Gérard Miller a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d’une enquête ouverte en février 2024 à Paris suite à des plaintes de femmes l’accusant de viols et d’agressions sexuelles, a rapporté une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien et de Mediapart.
Plusieurs femmes, y compris des mineures, ont dénoncé des violences sexuelles survenues lors de séances d’hypnose, tant dans son cabinet que chez lui.
Âgé de 77 ans, Gérard Miller, qui conteste les accusations, a été entendu par la Brigade de protection des mineurs. « Certain de n’avoir commis aucune infraction et prêt à répondre sur chacun des faits reprochés, je souhaite désormais réserver ma parole à l’institution judiciaire », avait-il déclaré à l’annonce de l’ouverture de l’enquête préliminaire.
En janvier 2024, le magazine Elle avait révélé les premières accusations d’une femme, notamment de viol lors d’une séance d’hypnose en 2004 alors qu’elle avait 19 ans. Dans les semaines suivantes, Gérard Miller, chroniqueur à la radio et à la télévision, soutenant Jean-Luc Mélenchon depuis 2012, a été mis en cause pour des faits allant de comportements déplacés à des violences sexuelles par plus d’une cinquantaine de femmes, selon Elle et Mediapart.
Certaines d’entre elles, y compris des mineures, ont déposé plainte auprès du parquet de Paris, qui a ouvert une enquête pour examiner des faits « susceptibles d’être qualifiés de viols et d’agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures », a indiqué le parquet en février 2024.
La période examinée lors de l’ouverture de l’enquête se situe entre 1995 et 2005. Dès les premières accusations, Gérard Miller avait nié sur X avoir pratiqué l’hypnose dans son cabinet ou à son domicile, affirmant toujours agir en public. Les séances dans un cadre privé relevaient de « tests élémentaires », et « celui ou celle qui acceptait de s’y livrer n’était absolument pas hypnotisé, il restait parfaitement conscient, en totale possession de ses moyens », a soutenu Gérard Miller dans un courrier.

