J.K. Rowling répond dans un message acerbe à Emma Watson
J.K. Rowling a déclaré : « Je n’étais pas multimillionnaire à 14 ans. Je vivais dans la pauvreté tout en écrivant le livre qui allait rendre Emma célèbre ». Dans un message sur X, J.K. Rowling a noté qu’Emma Watson avait son numéro de téléphone si elle voulait parler, mais qu’elle ne l’a jamais appelée, préférant utiliser des intermédiaires et les médias.
« Je n’étais pas multimillionnaire à 14 ans. Je vivais dans la pauvreté tout en écrivant le livre qui allait rendre Emma célèbre ». Ce sont les mots de J.K. Rowling en réponse à la récente proposition d’Emma Watson d’avoir « une conversation » avec elle à propos des droits des femmes transgenres et déplorant n’avoir jamais pu l’avoir. Avant de devenir connue pour ses nombreuses déclarations considérées comme transphobes, l’autrice a écrit la saga Harry Potter, dont l’adaptation cinématographique a rendu Emma Watson célèbre.
J.K. Rowling a rappelé à Emma Watson, dans son long message sur X, qu’elle avait son numéro de téléphone si elle souhaitait discuter, mais qu’elle ne l’a jamais appelée, préférant passer par des intermédiaires et les médias. L’autrice de la saga Harry Potter a cité comme exemple l’année 2022, lorsque la comédienne a exprimé son soutien à « toutes les sorcières » lors de son discours aux BAFTA, en opposition aux propos de J.K. Rowling qui ne souhaite pas que les femmes transgenres obtiennent les mêmes droits que celles nées femmes.
La romancière a évoqué que l’interprète d’Hermione Granger dans les films lui a soumis une critique publique, relayée à l’international, « à l’époque où les menaces de mort, de viol et de torture » à son encontre « étaient à leur paroxysme » et où elle a dû « renforcer » ses « mesures de sécurité » pour elle-même et sa famille.
« Emma a demandé à quelqu’un de me transmettre un mot manuscrit de sa part, qui contenait une seule phrase : « Je suis vraiment désolée pour ce que tu traverses » (elle a mon numéro de téléphone), a écrit l’écrivaine sur X. Emma venait de jeter publiquement de l’huile sur le feu, mais elle pensait qu’une simple ligne exprimant son inquiétude me rassurerait quant à sa sympathie et sa gentillesse fondamentales. »
En comparaison, J.K. Rowling a révélé avoir « décliné de façon répétée les invitations des journalistes à commenter spécifiquement les propos d’Emma Watson notamment (le podcast) Les procès des sorcières de J.K. Rowling » pour une seule raison : « Ironiquement, j’ai répondu aux producteurs que je ne voulais pas qu’elle soit traquée en conséquence de ce que je pourrais dire. »
Revenant sur leurs positions très différentes concernant les droits des femmes transgenres, J.K. Rowling a expliqué : « Emma a si peu d’expérience de la vraie vie qu’elle est ignorante de sa propre ignorance. » La romancière a énuméré plusieurs situations qui, selon elle, justifient que les femmes trans n’aient pas les mêmes droits que les autres femmes, comme l’accès aux toilettes pour femmes ou dans les cabines d’essayage.
Cette réponse ne vise pas uniquement Emma Watson, mais aussi Daniel Radcliffe. « Des années après avoir fini de jouer dans Harry Potter, ils continuent d’assumer le rôle de porte-parole de facto d’un monde que j’ai créé », a dénoncé J.K. Rowling, qui remet également en question la sincérité du revirement soudain de la comédienne. « Le plus ironique dans tout cela, c’est que si Emma n’avait pas décidé, lors de sa dernière interview, de déclarer qu’elle m’aimait et m’appréciait – un changement d’attitude qu’elle a sans doute adopté parce qu’elle a remarqué que me condamner haut et fort n’était plus aussi à la mode qu’avant – je n’aurais peut-être jamais été aussi honnête. »
J.K. Rowling a conclu : « Les adultes ne peuvent pas s’attendre à se rapprocher d’un mouvement activiste qui appelle régulièrement à l’assassinat d’une amie, puis revendiquer leur droit à l’amour de cette ancienne amie, comme si celle-ci était en fait leur mère. Emma est tout à fait libre de ne pas être d’accord avec moi et même de discuter publiquement de ses sentiments à mon égard, mais j’ai le même droit, et j’ai finalement décidé de l’exercer. »

