Espagne : Madrid interdit le transit d’armements américains vers l’entité sioniste
L’Espagne a interdit le transit par les bases de Rota et Morón d’avions ou de navires américains chargés d’armements à destination de l’entité sioniste. Le 23 septembre, le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé l’approbation d’un embargo « total » sur les armes avec l’entité sioniste, bien que celui-ci doive être approuvé par le Parlement.
L’Espagne a interdit le passage par les bases de Rota (Cadix) et de Morón d’avions ou de navires américains transportant des armements, des munitions ou des équipements militaires en direction de l’entité sioniste, que ce soit directement ou après une escale intermédiaire. Cette information a été rapportée par le quotidien espagnol El País dans un article publié hier, qui cite deux sources « au courant des rouages du Comité conjoint hispano-américain », responsable de l’utilisation quotidienne de ces deux bases.
Dans le cadre d’un accord signé en 1953, l’armée américaine utilise la base aérienne de Morón et la base navale de Rota, toutes deux situées dans le sud de l’Espagne, depuis plus de 70 ans. Un porte-parole du département d’État américain avait exprimé son inquiétude concernant les mesures prises par l’Espagne pour limiter l’accès aux ports et à l’espace aérien espagnols pour les navires et les avions transportant des armes à destination de l’entité sioniste, selon un rapport de Reuters du 10 septembre.
Cette interdiction intervient alors que l’Espagne a approuvé un embargo « total » sur les armes, visant particulièrement l’entité sioniste, dans le cadre d’un ensemble de mesures destinées à mettre fin au « génocide à Gaza », comme l’a affirmé le Premier ministre Pedro Sánchez le 23 septembre, bien que cette décision doive encore être validée par le Parlement. Pedro Sánchez avait déjà annoncé le 8 septembre un embargo sur les armes dans le cadre de neuf mesures visant à « mettre un terme au génocide à Gaza ». Il est parmi les critiques les plus hiératiques en Europe de l’offensive menée par le gouvernement sioniste à Gaza.
