MaPrimeRénov’ reprend avec des aides restreintes.
Le guichet pour demander des aides afin de rénover énergétiquement son logement rouvre mardi après avoir été fermé depuis fin juin. Les ménages peuvent de nouveau déposer leurs dossiers, mais seuls les logements classés E, F ou G au diagnostic de performance sont éligibles, et les plafonds de travaux sont abaissés à 40.000 euros maximum.
Une bonne et deux mauvaises actualités au sujet de MaPrimeRénov’. La bonne nouvelle : après avoir été fermé depuis fin juin, le guichet pour demander des aides pour la rénovation énergétique des logements rouvre mardi. Les deux mauvaises nouvelles : les conditions d’attribution des subventions sont plus strictes et les nouveaux dossiers ne seront pas financés avant 2026 en raison d’un manque de budget.
Face à un afflux important de demandes depuis fin 2024, l’État avait décidé de suspendre temporairement le dispositif de subventions pour les particuliers désirant réaliser des travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique de leur logement.
Les conditions d’attribution davantage restrictives
Les ménages peuvent de nouveau soumettre leurs dossiers, mais les conditions d’octroi sont plus limitées : seuls les logements classés E, F ou G selon le diagnostic de performance énergétique sont éligibles, et les plafonds pour le montant des travaux donnant droit à l’aide sont abaissés à 40.000 euros maximum, contre 70.000 euros auparavant.
Ainsi, un ménage très modeste pourrait recevoir un maximum de 32.000 euros, comparativement à 63.000 euros selon les anciennes règles. En juillet, le gouvernement avait précisé qu’il souhaitait donner la priorité aux ménages à revenus très modestes, et attribuer les ressources restantes aux autres catégories de revenus.
Un maximum de 13.000 nouveaux dossiers en 2025
Cependant, cette réouverture du guichet ne signifie pas que le budget se débloque. Le volume de demandes déjà reçues avant juin est tel qu’il consommera sans doute l’intégralité du budget de 3,6 milliards d’euros prévu pour 2025. Ainsi, un maximum de 13.000 nouveaux dossiers pourra être reçu d’ici la fin de 2025, mais ceux-ci seront « instruits et engagés au premier trimestre 2026, sous réserve du vote de la loi de finances », d’après le ministère chargé du Logement.
Le ministère a indiqué dans un communiqué lundi qu’« au 12 septembre 2025, 71.828 rénovations d’ampleur avaient été engagées, contre 37.626 à la même date l’an dernier », année affectée par des changements de réglementation. L’enveloppe de 3,6 milliards d’euros avait été prévue pour atteindre un objectif de 62.000 rénovations globales financées en 2025 (hors copropriétés).
Des subventions jugées « plus suffisantes » par les élus
Ces nouveaux critères ont soulevé des critiques de la part de nombreux élus et associations, qui craignent que les subventions ne soient plus adéquates pour les ménages modestes et déplorent que l’État n’augmente pas le budget pour répondre à l’intérêt croissant des particuliers envers les aides MaPrimeRénov’.
Le secteur du bâtiment, pour sa part, est fatigué et agacé par les modifications fréquentes des règles depuis l’instauration du dispositif. La dernière en date est l’exclusion à partir de 2026 de l’isolation des murs et de l’installation de chaudières biomasse (bois et granulés) de la liste des travaux éligibles à « MaPrimeRénov’ par geste » pour les travaux isolés.

