France

Autisme : La mère d’Enzo, 14 ans, décrit sa détresse.

Nathalie, 41 ans, témoigne sur la situation difficile de son fils Enzo, 14 ans, atteint d’un trouble du spectre autistique (TSA) sévère, qui a été exclu de son établissement scolaire en 2024. Elle souligne que les centres spécialisés sont complets et que le traitement actuel de son fils n’est plus efficace, ce qui la pousse à demander plus de moyens pour le handicap.


C’est le témoignage poignant d’une mère en détresse, recueilli par *Le Parisien*. Nathalie, 41 ans, exprime son désespoir face à sa situation. En raison du manque de places dans un centre spécialisé, elle se retrouve sans solution face aux crises de violence de son fils Enzo, 14 ans, qui souffre d’un trouble du spectre autistique (TSA) sévère.

Accompagné d’un auxiliaire de vie scolaire (AVS), Enzo, né en 2011 et diagnostiqué à l’âge de 16 mois, a d’abord été scolarisé durant ses premières années. Cependant, lors de son entrée au collège, il devient violent et éprouve des difficultés à s’intégrer. En 2024, il est alors exclu de l’établissement.

### Coups, griffures, morsures

Depuis, il est pris en charge en journée par un IME (Institut Médico-éducatif). Bien que ce soutien soit précieux pour sa famille, qui réside dans la Manche, cela n’est pas suffisant. Nathalie décrit des situations traumatisantes : coups répétés, tentatives d’étranglement, jets de projectiles… Elle raconte au quotidien francilien les violences infligées par son fils. Un jour, alors qu’elle étend le linge, Enzo la saisit et la frappe, fâché de ne pas avoir reçu une commande Internet. « Il m’a tapé plusieurs fois la tête contre un mur, il m’a donné de gros coups de pied dans les jambes. Je saignais. J’ai dû appeler les pompiers », explique-t-elle. « Il peut se lever d’un coup, me tirer les cheveux, me griffer et me mordre sans raison. Aujourd’hui, j’ai peur de mon fils. Je n’ai pas peur de le dire », confie-t-elle à *Le Parisien*.

« Je ne peux pas lui en vouloir, c’est mon fils. S’il était mieux pris en charge, ça irait mieux », ajoute-t-elle. Les centres spécialisés sont saturés et le traitement reçu par le jeune garçon ne fonctionne plus, estime Nathalie, qui a par ailleurs quatre autres enfants. Elle lance un appel à l’aide et plaide pour davantage de ressources destinées au handicap.