Sous-marin russe en perdition dans l’Atlantique : explications.
Le sous-marin russe Novorossiisk a été repéré vendredi 26 septembre au large de Gibraltar, quittant la Méditerranée pour rejoindre l’Océan Atlantique. La préfecture maritime de l’Atlantique affirme n’avoir « aucun élément qui laisse penser que le sous-marin est en difficulté ».
Un sous-marin russe, le Novorossiisk, a été aperçu le vendredi 26 septembre au large de Gibraltar, passant de la Méditerranée à l’Océan Atlantique. Sa trajectoire suscite l’attention des forces de l’OTAN, d’autant plus que des informations faisant état de problèmes à bord circulent. Selon la chaîne Telegram d’opposition Tchéka-OGPU, relayée par plusieurs médias incluant Le Figaro, ce sous-marin d’attaque à propulsion diesel-électrique B-261, faisant partie de la flotte de la mer Noire, souffrirait d’une grave avarie.
La chaîne cite des documents officiels indiquant : « Suite à des dommages au système de carburant, du carburant s’écoule directement dans la cale. » L’équipage, désargenté en pièces de rechange et en spécialistes, serait dans l’incapacité de résoudre le problème. Tchéka-OGPU mentionne également l’émergence d’« autres problèmes » après « ce grave accident » et précise que le « carburant accumulé dans la cale » représente un « risque d’explosion ». Faute d’alternative, l’équipage envisagerait de rejeter le carburant à la mer.
Néanmoins, ces informations restent à vérifier. La préfecture maritime de l’Atlantique a déclaré à 20 Minutes ne posséder « aucun élément qui laisse penser que le sous-marin est en difficulté ». Le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle a ajouté : « Nous n’avons pas reçu d’appel de détresse ni de sollicitation d’assistance de la part du navire ou de son état d’appartenance », soulignant ainsi une prudence nécessaire, même sans relations étroites avec les Russes.
La localisation exacte du Novorossiisk reste inconnue, mais Le Figaro évoque une route vers une base de la mer Baltique pour des réparations. En septembre 2022, le sous-marin avait également été détecté près des côtes bretonnes, accompagné par le remorqueur russe Sergey Balk, sous l’escorte de la frégate multimissions La Normandie, d’un patrouilleur espagnol et d’une frégate britannique.
De manière inhabituelle, le sous-marin était en surface lors d’une précédente détection, un fait jugé significatif dans le contexte de la guerre et des tensions autour de l’Ukraine, selon Olivier Lebas, préfet maritime de l’Atlantique. Il a précisé que ce type de sous-marin transitait parfois dans le golfe de Gascogne pour régénérer son potentiel. Fin juin, le Novorossiisk avait également été observé et photographié par un bateau de pêche breton dans la Manche.

