Budget économique 2026 : Débat sur les ambitions sociales et la croissance
L’année 2025 touche à sa fin et l’attention se tourne vers les futurs projets de la loi de finances et du budget économique pour l’année 2026. Le Président de la République, Kais Saïed, a réitéré son appel à ce que le PLF 2026 reflète le rôle social de l’Etat et traduise à travers ses grandes orientations le souci d’instaurer la justice sociale tant sollicitée.

Alors que 2025 s’achève, l’attention se concentre sur les projets futurs de la loi de finances et du budget économique pour 2026. Ces documents sont essentiels pour l’avenir économique et social du pays et servent d’outils pour transformer l’économie, développer les régions et consolider l’État social.
La Presse — La croissance de l’économie mondiale devrait ralentir en 2025 et 2026 en raison des tensions commerciales croissantes, du renforcement des politiques protectionnistes et de la persistance d’un climat d’incertitude.
De plus, les prix des matières premières, notamment ceux de l’énergie, devraient diminuer en raison d’une chute de la demande mondiale et d’un excédent d’offre. Par ailleurs, la fragmentation du commerce international et les incertitudes permanentes devraient affecter la croissance des échanges de biens et de services.
Malgré ce contexte, l’économie nationale devrait conserver son dynamisme en 2025 et 2026, soutenue par le redressement prévu des secteurs agricoles et touristiques ainsi que par l’amélioration des performances des activités non agricoles.
Le projet de budget économique pour 2026 représente une étape cruciale dans le processus de création et de construction, matérialisant les choix nationaux. « Ses axes ont été définis afin d’établir un équilibre entre la justice sociale et la croissance économique », déclare la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri.
Elle précise également que le projet de budget économique traduit les priorités de l’État dans les domaines social et économique. Ses orientations « marqueront le début de la mise en œuvre du plan de développement pour la période 2026-2030 et contribueront à un développement global ainsi qu’à l’équité sociale dans toutes les régions ».
Priorités
Les programmes et mesures du projet s’articulent autour de plusieurs axes, tels que le renforcement des acquis sociaux, l’amélioration des conditions de vie des citoyens, la réduction du chômage, l’accès à une couverture sociale et à un logement décent. Ce projet vise également à améliorer les services des équipements publics, moderniser le réseau de transport public et accélérer l’exécution des projets publics.
Concernant les acquis sociaux, le projet de budget de l’État se concentre sur le renforcement des fondations de l’État social, notamment à travers l’emploi et la lutte contre le chômage, la lutte contre l’emploi précaire, l’interdiction de la sous-traitance et l’assurance d’un travail décent accompagné de salaires équitables et d’une protection sociale.
Parmi les mesures sociales proposées, on trouve la préservation du pouvoir d’achat des ménages à faible revenu, l’accès à un logement décent, ainsi que l’instauration d’un dispositif de location-vente pour faciliter l’accès au logement social.
Sur le plan économique, le projet met l’accent sur le développement des investissements publics et privés, la promotion des énergies renouvelables, l’intégration de l’économie parallèle et la recherche d’une croissance équilibrée qui tient compte des priorités des conseils locaux, régionaux et des conseils des régions.
Justice sociale tant sollicitée
Concernant le projet de loi de finances pour l’exercice 2026, le Président de la République, Kais Saïed, a confirmé son souhait que le PLF 2026 reflète le rôle social de l’État et apparaisse dans ses grandes orientations comme un moyen d’instaurer la justice sociale tant demandée. Pour ce faire, « il est plus que jamais impératif d’adopter une pensée novatrice axée sur de nouveaux concepts et nouvelles perceptions », affirme-t-il.
Il souligne également la nécessité de « concrétiser les attentes des jeunes sans emploi, en proie depuis longtemps à l’exclusion, et de rationaliser les dépenses publiques en réduisant les fonds alloués aux institutions peu rentables et superflues ». Cela signifie que le PLF 2026 dessine les contours d’une nouvelle phase de transformation économique et sociale pour la Tunisie.
Les priorités incluent globalement la consolidation de l’émergence de la Tunisie à travers la mobilisation de tous les leviers de croissance, d’investissement et de réforme pour renforcer la résilience économique et la compétitivité nationale.
Cette orientation vise à positionner durablement la Tunisie dans les chaînes de valeur mondiales. Une autre priorité, qui n’est pas des moindres, est d’accélérer les réformes structurelles et de continuer à transformer l’administration publique, en simplifiant les procédures, en digitalisant les services et en renforçant la proximité avec les citoyens.

