France

Nicolas Sarkozy ne devrait pas éviter l’incarcération prochainement.

Nicolas Sarkozy, après sa condamnation pour association de malfaiteurs, a fait appel et voit ses amis mobilisés pour demander une grâce partielle au président Emmanuel Macron. Henri Guaino et Stéphane Le Rudulier ont chacun demandé une grâce visant à contrecarrer l’exécution provisoire de la peine de cinq ans de prison.


Au lendemain de sa condamnation pour association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy, qui a fait appel de cette décision, voit ses proches se mobiliser pour éviter qu’il ne purgée sa peine en prison. Deux de ses amis ont officiellement demandé une grâce partielle au président de la République, Emmanuel Macron, pour tenter de contrecarrer l’exécution provisoire de sa peine de cinq ans de prison qui pourrait conduire l’ancien chef de l’État derrière les barreaux dans quelques semaines.

Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Sarkozy, est le premier à avoir formulé une demande de grâce présidentielle. Ce vendredi, il a sollicité une grâce pour l’incarcération de Sarkozy, qu’il considère comme « une humiliation de l’État et des institutions ».

### Une grâce « sur l’exécution provisoire »

Henri Guaino a précisé : « Une grâce n’efface pas la condamnation et elle peut être partielle. Donc il ne me paraîtrait pas absurde qu’il soit gracié sur la peine complémentaire, c’est-à-dire sur l’exécution provisoire qui n’est pas susceptible de recours », a-t-il déclaré sur RTL.

Le sénateur Les Républicains (LR), Stéphane Le Rudulier, a également adressé une demande de grâce partielle à Emmanuel Macron. Dans une lettre qu’il a partagée sur X, il sollicite une grâce « limitée à la suspension de l’exécution provisoire de sa peine, en particulier au mandat de dépôt ». Il ajoute que cela « relèverait d’un acte républicain, et préserverait l’honneur de nos institutions ».

Ces deux demandes de grâce sont désormais à l’étude par le ministre de la Justice, après un éventuel « examen préalable par le ou les ministres intéressés », comme le précise le Code pénal. Toutefois, la décision finale reviendra uniquement au chef de l’État. Le décret accordant la grâce ne devant pas être publié au Journal officiel, le seul moyen de savoir si Emmanuel Macron envisage d’éviter la prison à Nicolas Sarkozy sera d’attendre une communication à ce sujet ou de se rendre à la prison de la Santé.