Espagne : Identité de la « femme en rose » dévoilée 20 ans après.
Le corps de Liudmila Zavada, une Russe âgée de 31 ans, a été découvert le 3 juillet 2005 au bord d’une route à proximité de Barcelone, en Espagne. La victime a été identifiée grâce au protocole « Identify me » mis en place par Interpol en 2023, après que ses empreintes digitales ont « matché » avec la base biométrique nationale de la police turque.
Depuis vingt ans, elle était une victime anonymisée. Grâce à une enquête réalisée par Interpol, cette femme a désormais une identité et un passé. Le corps de cette jeune femme a été retrouvé le 3 juillet 2005 au bord d’une route près de Barcelone, en Espagne. Elle avait reçu le surnom de « la femme en rose » en raison de ses vêtements : un haut fleuri rose, un pantalon rose et des chaussures assorties.
Il est désormais établi qu’elle s’appelait Liudmila Zavada. D’origine russe et âgée de 31 ans, elle a pu être identifiée grâce à un protocole nommé « Identify me », mis en place par Interpol en 2023. Ce processus consiste à publier en ligne des éléments de dossiers et à communiquer l’information aux médias, dans l’espoir que quelqu’un la reconnaisse. « Y compris, lorsque cela était possible, des images de reconstitutions faciales, des effets personnels ou des tatouages », précise l’organisation internationale de police criminelle.
Les « notices noires » sont également des alertes diffusées par Interpol aux forces policières du monde entier afin d’obtenir des informations sur des corps non identifiés. C’est dans ce cadre que la victime a pu être reconnue.
Faute de progrès dans cette enquête, les enquêteurs espagnols ont transféré les éléments du dossier à Interpol. Ses empreintes digitales, conservées dans une base de données accessible aux 196 pays membres, ont « matché » avec la base biométrique nationale de la police turque. Cette correspondance a ensuite été confirmée par une analyse ADN de parenté, grâce à un proche en Russie.
Il s’agit de la troisième femme identifiée grâce à « Identify Me », après la Britannique Rita Roberts, retrouvée assassinée à Anvers en 1992 et reconnue grâce à un tatouage. Et une Paraguayenne, Ainoha Izaga Ibieta Lima, retrouvée pendue en Espagne en 1998 et identifiée grâce à ses empreintes digitales.
Toutes les victimes répertoriées dans « Identify Me » sont des femmes. « Bien que des enquêtes de police très poussées aient été menées, ces femmes n’ont jamais été identifiées, précise Interpol. Des éléments laissent à penser que certaines d’entre elles pourraient provenir d’autres pays. On ignore qui elles sont, d’où elles viennent et pourquoi elles se trouvaient dans ces pays ». La campagne se poursuit « et cherche toujours des réponses pour 44 cas non résolus de femmes non identifiées ».

