France

Nicolas Sarkozy condamné : Fabrice Arfi critique le « privilège de la délinquance des cols blancs »

Ce vendredi, Fabrice Arfi, journaliste d’investigation à Mediapart, était invité sur France Inter autour de la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison (dont deux fermes, aménageables sous bracelet électronique) pour association de malfaiteurs, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Arfi a rappelé que Sarkozy est désormais condamné trois fois, soulignant l’ampleur du scandale libyen comme « le pire scandale de la République ».


Ce vendredi, Fabrice Arfi, journaliste d’investigation à Mediapart, était présent sur France Inter pour discuter de la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont deux ferme, aménageables sous bracelet électronique, pour association de malfaiteurs, dans le cadre de l’enquête sur le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Cette affaire, révélée dès 2011 par Mediapart, constitue la troisième condamnation définitive de l’ancien président, après les affaires des écoutes et Bygmalion. Fabrice Arfi a partagé son analyse sur ce dossier qu’il a largement couvert. Il a notamment commenté la réaction immédiate de l’ancien président, qu’il a qualifiée de « trumpienne ». Selon Arfi, cette attitude inverse les rôles : « Dès qu’il sort, il dit que les juges sont haineux […] nous sommes à front renversé, mais ça, c’est le privilège de la délinquance en col blanc. »

Concernant le rôle des juges, Arfi a exprimé son regret que le débat public se concentre sur « s’il y a un problème des juges avec la politique ». Il propose de changer de perspective : « On pourrait se demander si Nicolas Sarkozy n’a pas, lui, un problème avec le code pénal. » Il souligne que les juges ne jugent pas des « politiques » mais des « personnes susceptibles d’avoir commis un délit », et cela concerne souvent « la délinquance en col blanc, à l’intersection du pouvoir et de l’argent, bien plus que les nécessiteux ». En évoquant l’ampleur de l’affaire, il a rappelé que Sarkozy est désormais condamné à trois reprises, qualifiant le scandale libyen de « pire scandale de la République ».