Amira Derouiche de « Barzakh » : « Le public ne cesse d’être avide »
Amira Derouiche s’est fait un nom principalement en tant qu’actrice et explore désormais également le monde de la production. « Barzakh » est un film indépendant qui a été projeté lors des JCC.

Amira Derouiche s’est fait connaître principalement en tant qu’actrice, mais elle s’aventure désormais dans la production. Nous l’avons rencontrée après la projection du film « Barzakh », dans lequel elle est coproductrice.
Comment définir ce film entre thriller et horreur ?
Avant tout, il s’agit d’un thriller psychologique. Kays Mejri y développe son univers singulier que l’on connaît déjà à travers ses courts-métrages. C’est donc une continuité de sa vision très personnelle, traduite avec originalité à l’écran, cette fois en format long. Des codes du film d’horreur sont présents, mais l’essence du film repose davantage sur le suspense et l’effet de surprise.
Le film est construit autour de l’imaginaire, offrant un subtil jeu entre réalité et illusion. Il s’agit d’une œuvre immersive, à vivre comme une expérience cinématographique unique. Le spectateur est amené à ressentir intensément les émotions et les réactions des personnages, et il invite à la réflexion plutôt qu’à une conclusion, car il n’y a pas de résolution classique.
Le film a-t-il reçu des subventions ?
Non, « Barzakh » est un film indépendant. Nous avons choisi une orientation artistique distincte, différente des productions existantes. En général, on reconnaît un certain format ou style dans les films subventionnés.
Le film a été projeté lors des JCC. Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour sa sortie en salles ?
Nous avons pris le temps de retravailler certains aspects techniques, notamment le mixage sonore et le sound design. Il est très important d’atteindre une qualité optimale. Aujourd’hui, face à la concurrence des plateformes de streaming et au nombre croissant de films étrangers en salle, le public est devenu plus exigeant. Il se montre attentif à la qualité technique autant qu’au fond. Nous avons également choisi de programmer la sortie en début de nouvelle saison culturelle.
Les effets spéciaux sont particulièrement soignés. Ont-ils été réalisés par une équipe tunisienne ?
Le montage et les effets visuels ont effectivement nécessité un long travail. Le tournage a eu lieu il y a deux ans. Pour cette étape, nous avons fait appel à une équipe égyptienne.
Pensez-vous que ce type de film peut séduire un large public ?
Je suis convaincue que le public est avide de nouveautés, de créations audacieuses. « Barzakh » répond à ce besoin d’innovation. Cela dit, ce genre de film attire généralement un public spécifique, mais cela ne lui fait pas défaut en termes d’intérêt.

