BYD explose, Tesla chute : transformation du marché automobile européen.
Sur les huit premiers mois de 2025, 1,13 million de voitures 100 % électriques ont été immatriculées dans l’Union européenne, soit une augmentation de près de 25 % par rapport à l’année précédente, et leur part de marché atteint 15,8 %. L’hybride a capté 34,7 % des ventes en Europe avec plus de 2,48 millions d’unités immatriculées depuis janvier, tandis que l’essence a perdu 20 % de part de marché, tombant à 28,1 %.

Au cours des huit premiers mois de 2025, le marché automobile européen reste presque stable (-0,1 % par rapport à 2024), mais le tableau des motorisations raconte une toute autre histoire : l’électrique continue de monter en puissance, tandis que l’essence et le diesel sont en déclin, selon les données publiées par l’ACEA, l’association des constructeurs automobiles européens.
L’électrique franchit un cap, mais reste sous pression
Entre janvier et août 2025, 1,13 million de voitures 100 % électriques ont été immatriculées dans l’Union européenne, représentant une augmentation de près de 25 % par rapport à l’année précédente. Leur part de marché s’établit à 15,8 %, contre 12,6 % durant la même période en 2024.
C’est un signe encourageant, mais cela reste insuffisant pour atteindre les objectifs de transition fixés par Bruxelles. « Le marché présente une dynamique positive, mais l’infrastructure de recharge et le pouvoir d’achat des ménages continuent de limiter l’accélération », souligne un analyste du secteur.

Les évolutions varient d’un pays à l’autre : l’Allemagne enregistre une augmentation spectaculaire (+39,2 %), notamment grâce au retour des subventions pour les entreprises, suivie par la Belgique (+14,4 %) et les Pays-Bas (+5,1 %).
En revanche, la France affiche un léger recul (-2 % sur huit mois), malgré un mois d’août très dynamique (+29,3 %). Les derniers mois de l’année devraient être tout aussi dynamiques que ce mois d’août en France, avec le grand retour du leasing social et 50 000 dossiers prévus pour stimuler les ventes de véhicules électriques.
Le reflux brutal du thermique, l’hybride s’impose comme compromis
Alors que l’électrique progresse, l’hybride se confirme comme le grand gagnant du marché. Avec plus de 2,48 millions d’unités immatriculées depuis janvier, il représente 34,7 % des ventes. En France, en Espagne, en Allemagne et en Italie, la croissance dépasse les 10 %. Ce type de motorisation reste pour l’instant le choix préféré des acheteurs.

Les hybrides rechargeables affichent également une bonne santé : +27 % sur huit mois, soutenus par l’Espagne (+99,9 %) et l’Italie (+62,6 %). Ils constituent désormais 8,8 % du marché européen.
En revanche, les motorisations traditionnelles poursuivent leur dégringolade. L’essence, qui était largement majoritaire il y a cinq ans, diminue de 20 % et passe à 28,1 % de part de marché. Le diesel, quant à lui, s’effondre encore plus rapidement (-25,7 %), à seulement 9,4 %. La France illustre particulièrement bien cette transition avec une forte baisse des immatriculations thermiques (-33,5 % pour l’essence).
Des constructeurs à la croisée des chemins
Du côté des constructeurs, le marché se réorganise. Volkswagen reste en tête avec une part stable (27,5 %), mais ce sont surtout les marques spécialisées dans l’électrique qui attirent l’attention.

BYD bondit de 244 %, soutenue par ses voitures hybrides rechargeables, confirmant la montée en puissance des marques chinoises. À l’inverse, Tesla subit un net ralentissement (-42,9 % sur huit mois), affectée par la concurrence européenne et asiatique, les mésaventures d’Elon Musk en début d’année et une gamme moins dynamique, malgré le récent restylage du Model Y.
Les groupes historiques, comme Renault (+5,8 %) ou BMW (+6,9 %), maintiennent leur position, tandis que Stellantis dégringole (-8,9 %), ressentant notamment les contre-performances de Fiat et Opel.
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