Etats-Unis : Obama s’oppose aux théories de Trump sur l’autisme
Barack Obama a critiqué les déclarations de Donald Trump sur l’autisme lors d’une intervention à Londres, déclarant que ces affirmations « nuisent à la santé publique » et « peuvent faire du mal aux femmes enceintes ». Lundi, Donald Trump a annoncé que la FDA allait avertir les médecins qu’une consommation de paracétamol pendant la grossesse pouvait être associée à un « risque très élevé d’autisme ».
Le paracétamol-gate continue de susciter des réactions. Donald Trump avait déclaré avoir identifié la prise de paracétamol par les femmes enceintes et les nourrissons comme responsable de l’autisme, ce qui a engendré de nombreuses fausses informations. Ces déclarations interrogent à juste titre.
Lors d’une intervention à Londres, l’ancien président Barack Obama a vivement contredit mercredi les affirmations erronées de son « successeur dans le Bureau ovale sur l’autisme ». « Ces affirmations nuisent à la santé publique, elles peuvent faire du mal aux femmes enceintes et provoquer de l’anxiété chez les parents d’enfants autistes », a-t-il déclaré.
Barack Obama a souligné que l’autisme se situait sur un spectre et que l’augmentation des diagnostics résultait en partie de critères médicaux étendus, permettant à un plus grand nombre de personnes d’accéder à des services et à un soutien adapté. « Tout cela est une violence contre la vérité », a-t-il insisté, pouvant « faire du mal aux femmes » si elles décident de ne pas prendre d’antidouleurs par crainte.
L’ancien président a encore affirmé : « Nous avons le spectacle de mon successeur dans le Bureau ovale qui fait des affirmations générales sur certains médicaments et l’autisme, alors qu’elles ont été continuellement démenties », lors de son intervention devant le public de l’O2 Arena à Londres. Lundi, Donald Trump avait annoncé lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche que la FDA (l’agence américaine des médicaments) allait avertir les médecins qu’une consommation de paracétamol pendant la grossesse pouvait être associée à un « risque très élevé d’autisme », tout en promouvant une série de théories non prouvées sur l’autisme, le paracétamol et les vaccins.
Barack Obama, intervenant dans le cadre d’une tournée européenne, a élargi son discours en affirmant que le pays vivait une période de « test » pour ses valeurs fondamentales, telles que la démocratie et la liberté d’expression. « Nous avons été complaisants et sûrs de nous, pensant que ces valeurs étaient acquises. Aujourd’hui, elles sont mises à l’épreuve », a-t-il mis en garde.
Évitant généralement de nommer directement Donald Trump, l’ancien président a exprimé ses préoccupations concernant la montée d’une vision populiste et conservatrice qui remet en question le rôle des États-Unis en matière de démocratie et de justice. Il a également rappelé que le débat politique ne devait jamais tomber dans la violence, faisant référence à l’assassinat récent de l’activiste conservateur Charlie Kirk, qu’il a qualifié de « tragédie horrible ».

