France

En images : Sarkozy, Chirac, Bolsonaro, Trump… Anciens présidents condamnés.

Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Jair Bolsonaro a été condamné le 11 septembre 2025 à vingt-sept ans de prison pour avoir conspiré afin de se maintenir au pouvoir après sa défaite électorale en 2022.


La loi, c’est la loi

L’ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné ce jeudi à cinq ans de prison dans l’affaire du financement libyen. Avant lui, d’autres dirigeants ont été condamnés, voire incarcérés.

« Je dormirai en prison mais la tête haute. » Ce jeudi, au tribunal de Paris, un événement marquant s’est produit : Nicolas Sarkozy a reçu une peine de cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Cette condamnation est accompagnée d’un mandat de dépôt différé avec exécution provisoire, signifiant qu’il sera convoqué au plus tard dans un mois pour connaître la date de son incarcération. De plus, son appel ne modifiera pas son sort : il sera bien derrière les barreaux.

C’est une première triste pour l’ancien président de la République : il devient le premier ex-président français à être incarcéré, ayant déjà porté un bracelet électronique dans le cadre de l’affaire des « écoutes ». Par ailleurs, la Cour de cassation examinera l’affaire Bygmalion le mois prochain. Cependant, Nicolas Sarkozy n’est pas le seul ex-président à avoir été condamné dans le monde.

Qui sont les autres ? Découvrez-les dans notre diaporama.

Pas besoin de remonter loin dans le temps pour trouver d’autres exemples de condamnation d’anciens chefs d’État. Le Brésilien Jair Bolsonaro a été condamné le 11 septembre dernier à vingt-sept ans de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir conspiré pour rester au pouvoir après sa défaite électorale face à Lula en 2022. Sa défense prévoit de faire appel, et son camp pousse pour une loi d’amnistie au Parlement afin d’éviter l’incarcération.

Jacques Chirac, ancien président français (1995-2007), a été condamné en 2011 à deux ans de prison avec sursis pour détournements de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d’intérêts dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Ces faits remontaient à son mandat de maire dans les années 1990. Chirac n’a pas assisté à son procès et n’a pas fait appel.

L’ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye, quant à elle, a été condamnée à vingt-quatre ans de prison pour corruption. Elle a été graciée par son successeur en décembre 2021 après avoir purgé cinq ans de détention.

Un autre exemple est Lula, le leader brésilien de gauche, condamné en 2017 à près de douze ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent dans l’affaire Petrobras. Il a purgé près de 600 jours de prison avant que ses condamnations ne soient annulées en raison de vices de procédure.

Donald Trump, l’actuel président américain, est également un habitué des tribunaux. Récemment, il a été condamné au civil pour agression sexuelle et diffamation, ainsi que pour fraude financière à New York et dans l’affaire Stormy Daniels en 2024.

Silvio Berlusconi, bien qu’il n’ait pas été président au sens propre du terme (mais président du Conseil italien), a été impliqué dans de nombreuses affaires. En 2013, il a été condamné à quatre ans de prison pour fraude fiscale au profit de son groupe Mediaset, mais n’a pas purgé cette peine.

Mikheil Saakashvili, ex-président géorgien, a été condamné en 2017 pour abus de pouvoir et détournement de fonds, accumulant plusieurs peines en étant incarcéré. Jacob Zuma, président sud-africain de 2009 à 2018, a reçu une peine de 15 mois de prison pour corruption en 2021, provoquant d’importantes émeutes dans son pays.

L’histoire démontre que les anciens dirigeants de divers pays peuvent également faire face à la justice pour leurs actes, témoignant de l’idée que la loi s’applique à tous.