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L’ONU : Javier Milei, président argentin, ne loue pas son allié Trump

Javier Milei a déclaré que Donald Trump « comprend qu’il doit faire le nécessaire, même si ça déplaît à beaucoup, avant qu’il ne soit trop tard » lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a annoncé mercredi qu’il était prêt à racheter des titres de dette argentine et à faciliter l’accès au dollar pour soutenir l’économie de l’Argentine.


Donald Trump a reçu des éloges de la part de Javier Milei, le président argentin, lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU. Milei a pris le temps de saluer son allié, affirmant qu’il « prend les décisions difficiles » pour éviter une « catastrophe » aux États-Unis et dans le reste du monde.

En qualifiant ce moment de « historique », il a ajouté que Donald Trump « comprend qu’il doit faire le nécessaire, même si cela déplaît à beaucoup, avant qu’il ne soit trop tard ». Ce discours était le deuxième que le dirigeant ultralibéral argentin prononçait depuis son élection fin 2023.

### Des politiques alignées entre les deux pays

Javier Milei a particulièrement apprécié la « politique ferme et réussie » de Trump contre l’immigration illégale, sa « restructuration sans précédent des termes du commerce international », qualifiée de « tâche de magnitude titanesque », ainsi que son effort pour « nettoyer la mainmise institutionnelle sur l’État américain ». Il a mis en parallèle les actions du président américain, avec lequel il s’est entretenu mardi, et les siennes : « Nous traitons des défis avec un dénominateur commun, […] trouver une façon de raviver un intérêt pour l’avenir et ne pas succomber à la tentation de se concentrer uniquement sur le présent ».

Cependant, cet éloge n’est pas totalement impartial. Il coïncide avec une initiative significative de l’administration américaine envers l’Argentine : le secrétaire au Trésor Scott Bessent a annoncé mercredi qu’il était prêt à racheter des titres de dette argentine et à faciliter l’accès au dollar pour aider l’économie du pays, qui a été affectée par des turbulences financières récentes suite à un revers électoral.

### Nouvelle charge contre l’ONU

Dans son discours, Javier Milei a également renouvelé ses critiques sur le fonctionnement de l’ONU, contre laquelle il avait engagé une forte critique l’an dernier, désignant cette organisation comme « un modèle de gouvernement supranational de bureaucrates internationaux qui prétendent imposer aux citoyens du monde un mode de vie déterminé ». Il a répété ces termes mercredi.

À la place, il a proposé que l’ONU emprunte un « chemin similaire » à celui de l’Argentine, prônant une « optimisation » et une « rationalisation », en menant notamment des « audits fiables, la clôture de programmes inefficaces, la consolidation d’agences uniques et un financement conditionné à des résultats vérifiables ».