Marche pour un emploi de qualité : 8.000 manifestants à Namur
Le secrétaire général de l’Interrégionale wallonne de la FGTB, Jean-François Tamellini, a déclaré que « plus de 3.500 travailleurs ont perdu leur emploi à cause de fermetures d’entreprises » depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement actuel. La CSC a précisé qu’une coupe de « 200 millions d’euros dans l’enveloppe APE » est annoncée par le gouvernement wallon.
Le secrétaire général de l’Interrégionale wallonne de la FGTB, Jean-François Tamellini, le secrétaire national de la CSC en charge des affaires wallonnes, Daniel Cornesse, et la présidente du Réseau belge de lutte contre la pauvreté, Christine Mahy, ont pris la parole pour critiquer les politiques du gouvernement wallon.
Ils ont notamment pointé du doigt les dizaines de milliers de personnes exclues du chômage, la dégradation du statut des futurs fonctionnaires, la mise en péril des aides à la promotion de l’emploi (APE), la commercialisation des crèches et des soins de santé, ainsi que la dégradation des conditions d’enseignement et du secteur non marchand.
Jean-François Tamellini a déclaré : « Je dénonce un gouvernement MR-Les Engagés qui avait promis d’améliorer le pouvoir d’achat mais qui plonge travailleurs et citoyens dans la précarité. Les prix du logement, de l’énergie, de l’alimentation et des taxes explosent, pendant que nos droits sont attaqués. »
Il a ajouté : « Vous êtes tous essentiels, mais ce gouvernement vous méprise. On nous impose intérim, flexi-jobs et contrats précaires, alors que ce que nous voulons, ce sont des emplois stables et dignes. En 2026, 100.000 demandeurs d’emploi seront exclus, surtout des jeunes qui enchaînent des contrats de trois mois et des plus de 50 ans que les entreprises refusent d’embaucher. C’est injuste et indigne. Depuis que ce gouvernement de malheur est en place, plus de 3.500 travailleurs ont perdu leur emploi à cause de fermetures d’entreprises, sans que le Ministre MR de l’Économie (ndlr: Pierre-Yves Jeholet) ne bouge le petit doigt. Non seulement le MR et Les Engagés enfoncent la tête sous l’eau de personnes déjà en difficulté, mais c’est l’ensemble des Wallons qui vont en faire les frais. »
La CSC a signalé que la population wallonne et francophone serait durement touchée par les mesures du gouvernement fédéral, notamment la limitation dans le temps des allocations de chômage. Daniel Cornesse a précisé : « Les conséquences en termes de pauvreté et d’impact sur les CPAS seront énormes. Le gouvernement wallon n’est pas en reste. On annonce une coupe de 200 millions d’euros dans l’enveloppe APE. La Fédération Wallonie-Bruxelles s’attaque également à l’enseignement et à la culture, via la suppression de médias de proximité. Les secteurs utiles à la population seront impactés. »
Christine Mahy a insisté sur l’aspect humain, déplorant que les gouvernements considèrent que « les gens sont un problème, sont un poids mort et coûtent cher alors que la société, ce sont les gens. » Elle a appelé les autorités politiques à comprendre que leurs mesures risquent de nourrir la pauvreté. Elle a déclaré : « Des travailleurs qui s’appauvrissent, des chômeurs qui sont exclus, et envahissent les CPAS, devront chercher à vivre dans les marges. Nos autorités vont construire une société où les gens seront en borderline parce qu’ils ne pourront pas vivre dans les droits. Or, nous, nous sommes là pour que ces droits existent. C’est cela une société bien organisée. »
Les syndicats ont conclu en appelant à l’unité et à la mobilisation : « Le 14 octobre, nous serons à Bruxelles pour faire trembler le gouvernement. Et s’il le faut, nous irons jusqu’à la grève générale. Ensemble, nous défendrons nos droits, nos aînés, nos jeunes et notre avenir. Sans nous, ils ne sont rien ! »

