Maxime Prévot dénonce le discours « déroutant » de Donald Trump à l’ONU.
Le ministre des Affaires étrangères a qualifié les positions climatosceptiques du président américain de « affligeant » et a mentionné que l’association défend le respect du droit international et le multilatéralisme. Le gouvernement belge a reconnu hier, sous conditions, la Palestine, et le ministre a affirmé qu’il ne fallait jamais craindre de représailles en défendant la justice et les droits humains.
* »Affligeant »*, ce terme a été utilisé par notre ministre des Affaires étrangères (Les Engagés) pour qualifier les positions climatosceptiques du président américain, mais également pour décrire le * »procès fait aux Nations Unies »*. * »Presque, selon le président Trump, cela serait source de conflits, alors que c’est l’association qui, par essence, défend le respect du droit international et le multilatérisme, des valeurs qui demeurent chères à la Belgique »*. Maxime Prévot s’efforce néanmoins de relever quelques points positifs dans le long discours de Donald Trump (environ une heure), notamment sa volonté de lutter contre le narcotrafic et de prévenir l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
## Désordre mondial et boule de flipper
* »Il faut bien reconnaître qu’on se sent parfois comme une boule de flipper »*. Le ministre de la Justice, originaire de Namur, utilise cette métaphore pour illustrer l’état actuel de la diplomatie mondiale, tant les avis américains changent fréquemment. * »En politique comme en économie, lorsque l’on souhaite investir, que ce soit pour créer de l’activité ou établir des partenariats, on attend de la prévisibilité et de la sécurité. Or, cela n’est plus du tout d’actualité au niveau international avec tous ces foyers de conflits qui se multiplient. »* Le ministre belge affirme que nos valeurs ne sont pas mises de côté pour autant, * »mais qu’il convient d’être lucides sur ce monde changeant et de renforcer de nouveaux partenariats avec d’autres régions du monde. »*
## Droit dans ses bottes
Hier, le gouvernement a reconnu la Palestine (sous certaines conditions). Faut-il craindre des représailles israéliennes ? Maxime Prévot ne le pense pas : * »Il ne faut jamais craindre de représailles quand on défend la justice, lorsqu’on défend le droit international, et quand on défend des valeurs. Et certainement celles qui ont trait aux droits humains. La reconnaissance de la Palestine ne va pas tout régler sur le terrain, nous le savons. Il s’agit d’abord de l’urgence humanitaire à laquelle nous devons contribuer. »* Le ministre précise que la Belgique est un moteur au sein de l’Union européenne pour prendre des sanctions contre Israël.
> * »Je ne crains pas de représailles car ce qui doit d’abord nous animer, c’est de reconnaître le droit à la légitimité, à l’humanité du peuple palestinien face aux images dramatiques auxquelles nous sommes confrontés. »*

