Donald Trump évoque Russie, immigration et climat aux Nations unies.
Le président américain a pris la parole depuis les Nations Unies à New York moins de vingt-quatre heures après son homologue français. Lors de son discours, Donald Trump a affirmé que « l’ONU n’est même pas proche de l’accomplir » ses enjeux mondiaux.
Moins de vingt-quatre heures après le discours de son homologue français, le président américain a également pris la parole depuis les Nations Unies à New York. Malgré un téléprompteur défectueux et un escalator en panne, Donald Trump a affirmé « être très heureux d’être ici malgré tout ».
Lors de son allocution, qui a duré trois fois plus longtemps que le temps qui lui était imparti, le dirigeant républicain a donné une leçon au monde et a violemment critiqué l’ONU ainsi que plusieurs alliés occidentaux, dénonçant la transition énergétique, l’immigration et la reconnaissance de l’État palestinien. Voici les principaux points à retenir de son discours.
### L’ONU pas à la hauteur des enjeux mondiaux
« Quel est le but des Nations Unies ? », a demandé Donald Trump, reprochant à l’organisation de ne pas être à la hauteur des enjeux mondiaux. « L’ONU a un potentiel immense… mais elle n’est même pas proche de l’accomplir. » Il a ajouté : « C’est vraiment dommage que j’aie dû faire ces choses à la place des Nations Unies. J’ai mis fin à sept guerres, traité avec les dirigeants de chacun de ces pays, et je n’ai même jamais reçu un coup de fil de l’ONU proposant de m’aider à finaliser l’accord. »
Une occasion pour lui de rappeler sa candidature au prix Nobel de la paix ? Plus tard, lors d’une interview sur BFMTV, Emmanuel Macron a répondu à Trump que le Nobel de la paix « n’est possible que si vous arrêtez » la guerre à Gaza.
### « Vos pays vont en enfer ! »
Le président a ensuite critiqué la politique migratoire européenne. « Il est temps de mettre fin à l’expérience foirée des frontières ouvertes », a-t-il martelé, ajoutant : « Vos pays vont en enfer ! ».
Il a aussi vanté les expulsions massives réalisées durant son administration, affirmant que cela avait drastiquement réduit les arrivées illégales dans son pays.
### « La plus grosse arnaque »
Donald Trump a dénoncé la lutte contre le réchauffement climatique, la qualifiant de « plus grande arnaque » jamais vue. Selon lui, la transition énergétique risque de mener l’Europe à l’échec. « Si vous n’abandonnez pas cette ‘arnaque verte’, vos pays vont échouer », a-t-il averti, se moquant des politiques environnementales européennes. « Et je suis bon en prévisions ! »
« Nous nous tenons prêts à fournir à tout pays des ressources énergétiques abondantes et abordables si vous en avez besoin. Et la plupart d’entre vous en avez besoin », a-t-il ajouté, promouvant le charbon américain.
### « Libérez les otages, maintenant »
Concernant le conflit ukrainien, Trump a critiqué l’attitude des Européens. « Ils doivent immédiatement arrêter d’acheter du pétrole russe », a-t-il insisté, menaçant la Russie de « dures sanctions » jusqu’alors non mises en œuvre. Il a reproché à l’Inde et à la Chine d’être « les premiers soutiens financiers » de la machine de guerre russe en Ukraine.
À propos de la situation à Gaza, le président a vivement réagi à la reconnaissance de l’État palestinien par plusieurs pays occidentaux, y compris la France. Selon lui, « les récompenses seraient bien trop grandes » si les États-Unis faisaient de même, considérant cela comme une récompense pour les « atrocités » commises par le Hamas. « Au lieu de céder aux demandes de rançon du Hamas, ceux qui veulent la paix devraient être unis autour d’un message : libérez les otages maintenant », a-t-il martelé sous des applaudissements.
### « Sachez que nous allons vous anéantir »
Donald Trump a également adressé un message aux cartels de la drogue, en particulier ceux du Venezuela. « À tous les voyous terroristes qui font passer des drogues empoisonnées aux États-Unis, sachez que nous allons vous anéantir », a-t-il déclaré avec virulence.
Il a aussi appelé à mettre fin au développement des armes biologiques et nucléaires. « Si nous les utilisons un jour, le monde pourrait littéralement prendre fin », a-t-il averti, annonçant une initiative internationale visant à stopper leur fabrication et à renforcer les mécanismes de contrôle.

