L’arrêt des mises à jour de Windows 10 vous mettra-t-il en difficulté ?
Le 14 octobre 2025 marquera la fin du support de Windows 10, avec l’arrêt des mises à jour de sécurité pour ce système d’exploitation lancé en 2015. En 2020, Microsoft avait annoncé que Windows 10 équipait « plus d’un milliard d’appareils actifs » dans plus de 200 pays.
Le 14 octobre prochain pourrait marquer un tournant pour de nombreux utilisateurs d’ordinateurs sous Windows 10. En effet, cette date coïncide avec la fin du support, c’est-à-dire des mises à jour, pour cet OS lancé en 2015. Cela ne signifie pas que les machines cesseront de fonctionner du jour au lendemain, mais ignorer ce changement pourrait entraîner de sérieux problèmes.
À partir du 14 octobre 2025, Microsoft cessera donc de publier des « correctifs de sécurité » pour Windows 10. Concrètement, cela implique que toute nouvelle faille de sécurité ou vulnérabilité découverte après cette date ne sera pas corrigée, laissant les pirates exploiter ces failles. « Les hackers cibleront davantage les utilisateurs de Windows 10, exploitant les failles connues et non corrigées pour propager des malwares et des ransomwares », a déclaré Capucine Brot, category manager chez Microsoft, au site Incyber.
### Une migration sous conditions
Cette situation représente une menace critique pour les entreprises, institutions, ainsi que les infrastructures de santé ou de transport. Elle concerne également les particuliers, souvent plus enclins à utiliser des logiciels piratés ou à se tourner vers de faux sites proposant une mise à jour vers Windows 11, selon Florian Burnel du site IT Connect. Cette problématique affecte un grand nombre d’ordinateurs : en 2020, Microsoft a annoncé que Windows 10 équipait « plus d’un milliard d’appareils actifs » dans plus de 200 pays. Bien que cette proportion ait diminué, plus de 45 % des ordinateurs dans le monde et 54 % de ceux en service en France fonctionnent toujours avec la version 10 de l’OS de Microsoft.
La solution recommandée par Microsoft est de « migrer » vers Windows 11, son nouvel OS lancé en 2021. Bien qu’il s’agisse d’une mise à niveau gratuite, elle n’est pas toujours réalisable, en raison des exigences matérielles qui excluent les machines les plus anciennes. Toutefois, les spécifications requises—un processeur à 1 GHz en 64 bits minimum, 4 Go de RAM et 64 Go de stockage—semblent raisonnables. Le véritable verrou pourrait résider dans la nécessité d’un module de plateforme sécurisée (TPM) version 2.0, ce qui n’est pas le cas de certains ordinateurs récents.
### Changer d’ordinateur, ou pas
Pour les utilisateurs concernés, Microsoft recommande calmement de changer d’ordinateur. « À terme, c’est en effet ce qu’il y a de mieux à faire », admet Florian Burnel, tout en ajoutant qu’il existe des alternatives. Sur sa chaîne YouTube, suivie par plus de 100.000 abonnés, il présente « un programme qui permet de contourner la vérification de la configuration matérielle lors de l’installation de Windows 11 ». Selon lui, cet OS pourrait fonctionner sur des machines plus anciennes, le risque étant de ne pas pouvoir bénéficier pleinement des nouvelles fonctionnalités.
Une autre option consiste à passer à Linux, par exemple en utilisant la version Ubuntu, un OS gratuit et open source. « Ce n’est pas moins performant, mais cela nécessite de changer ses habitudes, un peu comme passer d’un iPhone à un Android », explique Florian Burnel.
Si vous avez besoin de temps pour épargner pour un nouvel ordinateur ou si vous préférez ne pas sauvegarder vos données, vous pouvez choisir de continuer avec des mises à jour payantes de Windows 10. Pour environ 30 euros, Microsoft offre une prolongation de 12 mois pour les mises à jour de sécurité, un abonnement qui peut également être obtenu gratuitement en utilisant des points cumulés sur votre compte Microsoft. « Il est également possible de passer à Windows 10 LTSC, la version plutôt orientée professionnelle, dont la version de 2019 sera mise à jour jusqu’en 2029 », assure Florian Burnel.

