Tunisie

Rym Ghachem : « L’éthique ne doit pas être négociable pour la Tunisie médicale »

La Tunisie vise à s’imposer comme un pôle médical d’excellence à l’échelle régionale, avec une stratégie « zéro faute » déclarée par Rym Ghachem, présidente du Conseil de l’Ordre des médecins. Une charte éthique et déontologique, mise en place depuis mars 2025, encadre strictement la communication des médecins, notamment en interdisant de montrer les traits du visage des patients.


La Tunisie ambitionne de se positionner comme un pôle médical de référence au niveau régional. Cette volonté, exprimée par le Conseil de l’Ordre des médecins, repose sur une condition essentielle : une stratégie « zéro faute ». C’est ce qu’a affirmé Rym Ghachem, présidente du Conseil, lors de l’événement « Tunisie 2.0 : Accélération économique par la valorisation des secteurs à haut potentiel ».

Pour elle, cette approche rigoureuse demande la mise en place de plusieurs leviers critiques : la création de cahiers des charges stricts, la réduction des lourdeurs administratives, et la nécessité d’une accréditation et d’une certification systématiques pour tous les établissements médicaux.

Un marketing international coordonné a également été jugé indispensable pour tirer parti des atouts du pays, tels que sa position géographique stratégique et la qualité de ses formations médicales.

Ces avantages permettent déjà à la Tunisie d’attirer une clientèle internationale dans des domaines spécialisés comme la chirurgie esthétique, la procréation médicalement assistée (PMA) et les soins aux personnes âgées. En dehors des aspects techniques et de marketing, l’éthique a été mise en avant comme un élément non négociable de ce développement.

La présidente du Conseil de l’Ordre a rappelé l’existence d’une charte éthique et déontologique, instaurée en mars 2025, qui régule strictement la communication des médecins, interdisant notamment la révélation des traits du visage des patients. Elle a souligné l’importance d’expliquer soigneusement les interventions aux patients et de sauvegarder la relation de confiance, essentielle pour garantir la qualité et la réputation sur le long terme.

Ainsi, la feuille de route pour faire de la Tunisie un hub de santé régional est explicite : marier une attractivité fondée sur des compétences reconnues à une exigence de qualité sans faille, où l’éthique est le fondement même de la croissance du secteur.