Cour pénale internationale : Les juntes du Burkina Faso, Mali et Niger partent avec fracas.
La Cour pénale internationale (CPI) a perdu trois de ses membres, les juntes au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ayant décidé de quitter l’institution. La CPI comptait jusqu’à présent 125 membres, mais les Etats-Unis, la Russie, Israël, la Chine et la Birmanie n’en font pas partie.
La Cour pénale internationale (CPI) a récemment perdu trois de ses membres, les juntes au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ayant décidé de se retirer de l’institution. Les militaires perçoivent la CPI comme un « instrument de répression néocoloniale aux mains de l’impérialisme ». Arrivés au pouvoir par des coups d’État entre 2020 et 2023, ils affirment vouloir adopter une politique souverainiste et se distancer de l’Occident. Il est à noter qu’un retrait d’un État de la CPI ne prend effet qu’un an après le dépôt officiel de la demande auprès du secrétariat général de l’ONU.
Dans un communiqué commun, les trois pays, qui forment l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ont déclaré que cette décision, « avec effet immédiat », vise à « affirmer pleinement leur souveraineté ». Les États de l’AES ont indiqué : « La CPI s’est montrée incapable de prendre en charge et de juger des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de génocide et des crimes d’agression avérés ». Ils ont également mentionné leur intention de créer des « mécanismes endogènes pour la consolidation de la paix et de la justice », avec la création prochaine d’une Cour pénale sahélienne. Les pays de l’AES ont par ailleurs renforcé leurs relations avec d’autres partenaires, y compris la Russie, dont le président Vladimir Poutine fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI depuis mars 2023.
Fondée en 2002, la Cour pénale internationale a pour mission de poursuivre les personnes responsables des crimes les plus graves au monde, lorsque les pays ne sont pas disposés ou capables de le faire eux-mêmes. La CPI comptait jusqu’à présent 125 membres. Les États-Unis et la Russie ne font pas partie de cette institution, pas plus qu’Israël, la Chine ou la Birmanie. La Hongrie s’est également retirée plus tôt cette année, en réponse au mandat d’arrêt contre le dirigeant israélien Benyamin Netanyahou.

