Poissons échoués à Soliman : évaluation de la situation par le ministre de l’environnement.
Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a inspecté dimanche la bande côtière de Soliman, dans le gouvernorat de Nabeul, après la découverte de morts de poissons le vendredi 19 septembre 2025. La coordinatrice des programmes de l’association « Environnement et Développement » de Soliman a confirmé que les autorités locales ont pris les mesures nécessaires et qu’un comité a inspecté la situation et prélevé des échantillons de poissons morts et d’eau à trois endroits le long de la bande côtière.
Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a inspecté dimanche la bande côtière de Soliman, située dans le gouvernorat de Nabeul, suite à la découverte, le vendredi 19 septembre 2025, d’une importante quantité de poissons morts. Des images de cet incident ont été diffusées sur de nombreuses pages de réseaux sociaux et auprès des défenseurs de l’environnement, comme l’a confirmé Souad Chetouti, coordinatrice des programmes de l’association « Environnement et Développement » de Soliman, à l’agence de presse tunisienne TAP.
En ce qui concerne la mort des poissons, Chetouti a précisé que plusieurs d’entre eux avaient été observés « entre les ouvertures des oueds Soltane et El Bey et étaient de petite taille, mais cela nécessite une vérification des causes, d’autant plus qu’il a été constaté que toutes les ouvertures des oueds du côté de la sebkha menant à la mer étaient fermées ».
Elle a indiqué que les autorités locales, suivant le phénomène depuis qu’elles ont été alertées de la mortalité des poissons, ont pris les mesures nécessaires. Un comité regroupant la Direction régionale de la protection de la bande côtière, l’Institut national des sciences marines, la Direction régionale de la santé, l’Agence nationale pour la protection de l’environnement et des services de sécurité a examiné la situation sur cette bande côtière et a effectué des prélèvements de poissons morts, d’eau de mer, d’eau du sable et d’eau des oueds à trois endroits le long de la bande côtière : à l’ouverture de l’oued Soltane, de l’oued El Bey et de l’oued Bazykh.
Elle a précisé que les services de l’Institut national des sciences marines et ceux de l’Agence nationale pour la protection de l’environnement se sont engagés à réaliser les analyses nécessaires pour identifier les causes de la mortalité des poissons. Elle a également confirmé que les services de la municipalité de Slimane avaient collecté les poissons morts, les avaient recouverts d’une couche de chaux et les avaient enterrés conformément aux procédures en vigueur.
La coordinatrice de l’association Environnement et Développement de Soliman a écarté la possibilité que les causes de cette mortalité récente des poissons soient similaires à celles qui avaient causé la mort de poissons en juin 2025, en raison des faibles quantités de poissons morts comparées à celles enregistrées en juin, surtout après avoir observé que les ouvertures des oueds El Bey, Soltane et Bazykh menant à la sebkha de Slimane vers la mer restent fermées.
D’autre part, Chetouti a souligné que la question la plus urgente actuellement est « l’observation d’un changement de couleur de la mer de Slimane, qui est devenue brune », nécessitant une explication scientifique basée sur les résultats des prélèvements, d’autant plus que « ce changement de couleur s’est produit après un été tranquille où les habitants et ceux des régions voisines ont profité de la mer et des plages de Slimane ».
Elle a émis l’hypothèse que ce changement de couleur pourrait être causé par « un changement dans la direction des vents soufflant du sud (Ben Arous), ce qui pourrait avoir amené la pollution vers la région de Soliman ».

