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Mondiaux d’athlétisme : « C’était la bonne chose à faire… » Les tests de féminité vont perdurer

La Fédération internationale d’athlétisme a introduit des tests de féminité avant les Championnats du monde de Tokyo, une première. Selon Sebastian Coe, « 100 % des athlètes (femmes) des Mondiaux » avaient passé le test SRY, qui se fait par prélèvement sanguin ou à l’intérieur de la joue.


La Fédération internationale d’athlétisme a mis en place des tests de féminité avant les Championnats du monde de Tokyo, une première dans l’histoire. Le président de l’organisation, Sebastian Coe, a exprimé sa satisfaction concernant le « succès » de cette nouvelle procédure lors du dernier jour de la compétition.

« Le test du gène SRY (indicateur de la présence du chromosome Y et des caractéristiques masculines, N.D.L.R.) était incontestablement la décision à prendre pour promouvoir et protéger la catégorie féminine », a déclaré le Britannique lors d’une conférence de presse.

« Il ne devrait y avoir aucune ambiguïté » quant à la féminité d’une athlète, a-t-il affirmé. « Il faut effectivement tout faire pour y parvenir et ne pas se limiter à des discours. Ce test est essentiel pour les principes et la philosophie que nous appliquons à World Athletics. » Coe a précisé que ces tests « vont perdurer ».

« Ce test se fait une fois pour toutes. Donc si une athlète le passe une fois, elle ne le fera plus jamais », a rappelé Coe, ajoutant que « 100 % des athlètes (femmes) des Mondiaux » avaient effectué le test.

Seules les athlètes dont le test SRY (réalisé par prélèvement sanguin ou buccal) est négatif sont autorisées à concourir dans les épreuves féminines des compétitions comptant pour le classement mondial. Les athlètes transgenres ayant eu une puberté masculine ne sont pas admises dans les compétitions féminines de World Athletics. Par ailleurs, celles ayant un taux de testostérone élevé doivent suivre un traitement pour abaisser ce taux afin de répondre aux critères établis par la fédération internationale pour les compétitions féminines.

Le président de World Athletics a également précisé que le test SRY n’était « pas un test ADN » et qu’une fois le résultat validé, « les données étaient détruites ».

Ces tests, illégaux en France, provoquent cependant des réactions de malaise et des critiques de la part de certains athlètes et scientifiques. Selon Coe, l’accueil par les athlètes a été positif : « Très peu d’athlètes ont exprimé des doutes quant à leur importance. Dans leur grande majorité, les athlètes femmes l’ont soutenu. »