L’USFP dans le Nord : ancrage et offre politique cohérente.
L’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) a organisé des congrès provinciaux la semaine dernière dans la région Tanger–Tétouan–Al Hoceima, avec des rassemblements à Tanger, Chefchaouen, Larache, M’diq–Fnideq et Fahs Anjra. Le Premier secrétaire Driss Lachguar a affirmé que près de 6 Marocains sur 10 estiment que les politiques publiques ne répondent pas à leurs attentes (HCP, 2024).
En parcourant cinq provinces du Nord, de Tanger à Chefchaouen, l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) a montré qu’elle demeure une force active, capable de rassembler des milliers de citoyens autour d’un projet démocratique et progressiste. À travers une proximité humaine, la défense des grandes causes nationales et un plaidoyer pour une réforme électorale crédible, l’USFP a délivré un message clair : face à l’inefficacité du gouvernement, il existe une force politique détenant un projet sociétal plus juste, équitable et démocratique.
**Une tournée politique empreinte de chaleur humaine**
La semaine dernière, la région Tanger–Tétouan–Al Hoceima a été le théâtre des congrès provinciaux de l’USFP organisés à Tanger, Chefchaouen, Larache, M’diq–Fnideq et Fahs Anjra. Le Premier secrétaire Driss Lachguar, accompagné de membres du Bureau politique, a parcouru plus de 2 000 kilomètres dans une tournée marathonienne mêlant réunions publiques, rencontres avec les militants et moments de proximité avec la population. Dans un contexte où près de 6 Marocains sur 10 estiment que les politiques publiques ne répondent pas à leurs attentes (HCP, 2024), l’approche de Driss Lachguar contraste avec le style distant du gouvernement. Repas partagés dans les maisons des militants, nuits passées parmi eux, écoute directe des habitants des zones rurales marginalisées : autant de gestes simples qui ont redonné toute sa force au lien entre la direction et la base. Les salles combles du Centre Boukmakh à Tanger, les foules massées dans les places de Chefchaouen ou Larache, et les images largement diffusées sur les réseaux sociaux témoignent de la vitalité militante d’un parti que certains souhaitaient voir réduit à un rôle secondaire. Le terrain a clairement démenti les campagnes de dénigrement virtuel à l’encontre du parti et de ses militants.
**Sahara marocain : l’autonomie comme choix définitif**
Au cœur de cette tournée, Driss Lachguar a réaffirmé l’importance de la Cause nationale. Le Sahara marocain, a-t-il insisté, est une question de souveraineté et d’avenir. L’initiative marocaine d’autonomie, qualifiée de « sérieuse, réaliste et crédible » par le Conseil de sécurité de l’ONU, bénéficie aujourd’hui du soutien de plus de 100 pays à travers le monde, dont les États-Unis, l’Espagne, l’Allemagne, la France, et récemment la Grande-Bretagne. Pour le Premier secrétaire du parti, l’enjeu consiste désormais à inscrire ce choix dans la Constitution et le système juridique national, afin de consolider définitivement cet acquis historique. Cette perspective s’inscrit dans la continuité de la diplomatie royale, conduite par SM le Roi Mohammed VI, et du travail de plaidoyer mené par la diplomatie partisane et parallèle. Driss Lachguar a également établi un parallèle avec d’autres expériences internationales. L’Espagne, a-t-il rappelé, a su préserver son unité en instaurant des régimes d’autonomie en Catalogne et au Pays basque. Ce modèle renforce la légitimité de la proposition marocaine et la place dans la continuité des pratiques démocratiques universelles.
**La Palestine : un engagement constant**
Cette tournée a également permis à l’USFP de réaffirmer sa solidarité indéfectible avec la cause palestinienne. Devant des foules émues, Driss Lachguar a dénoncé les crimes de guerre commis par l’État israélien et l’incapacité du système international à protéger un peuple victime de l’occupation et de l’apartheid. Cet engagement n’est pas nouveau : l’USFP a été, depuis les années 1960, aux côtés des luttes de libération en Afrique et dans le monde arabe. Aujourd’hui encore, le parti rappelle que la Palestine n’est pas seulement une question géopolitique, mais une cause humaine et morale, au même titre que les grandes batailles pour la liberté et la dignité. Ce message a trouvé un écho puissant dans la région du Nord, où la sensibilité à la cause palestinienne est profonde. Les applaudissements et slogans en solidarité avec Gaza et Jérusalem ont confirmé que l’USFP incarne une voix claire dans un monde politique souvent réticent.
**Une réforme électorale comme levier démocratique**
Un autre point clé des interventions du Premier secrétaire a été la nécessité urgente de réformer le système électoral. Alors que l’abstention a frôlé 50% lors des dernières élections locales et législatives et que la confiance envers les institutions représentatives diminue, Driss Lachguar a plaidé pour une révision des lois afin de garantir la transparence, la probité et l’équité. Il a notamment insisté sur l’exclusion des corrompus et des condamnés judiciaires des listes électorales et des candidatures. « La démocratie, a-t-il affirmé, ne se mesure pas seulement par les résultats, mais aussi par la crédibilité du processus ». Cette revendication trouve des échos à l’international : au Portugal et en Espagne, des réformes similaires ont permis de consolider la démocratie et de redonner confiance aux citoyens. Le Maroc, selon l’USFP, ne peut rester en retrait de ce mouvement.
**Une alternative face à la crise sociale**
Ces congrès provinciaux se sont tenus dans un climat social tendu. Depuis 2021, les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 20%, tandis que l’inflation reste supérieure à 4% (Bank Al-Maghrib 2025). Le chômage des jeunes dépasse 30%, et les inégalités territoriales s’accentuent, surtout dans les zones rurales du Nord. Face à ces chiffres alarmants, Driss Lachguar a dénoncé l’incapacité du gouvernement à proposer des solutions réalistes pour l’éducation, la santé ou l’emploi. Il a rappelé que l’USFP ne se contente pas de pointer la crise du doigt : il propose une alternative progressiste articulant justice sociale, justice territoriale et démocratie réelle. Le message est clair : là où le gouvernement peine à gouverner, l’USFP entend redevenir une force de proposition et de transformation.
**Vers le XIIe Congrès national : capitaliser sur l’héritage**
Le succès éclatant de ces congrès provinciaux du Nord s’inscrit dans la préparation du XIIe Congrès national. Cet événement, hautement symbolique, coïncidera avec le 50ᵉ anniversaire du Congrès extraordinaire de 1975. À l’époque, l’USFP avait adopté la stratégie du combat démocratique, ouvrant de nouvelles perspectives pour le Maroc et pour le parti. Aujourd’hui, l’enjeu est de renouveler cet héritage en l’adaptant aux défis contemporains : fractures sociales, crise de confiance, transition écologique, souveraineté économique et nouvelles exigences démocratiques.
**Conclusion : une école du combat démocratique**
En parcourant le Nord du pays, l’USFP a démontré qu’il reste un parti vivant, enraciné et porteur d’avenir. Des foules rassemblées dans les salles et sur les places publiques aux images virales sur les réseaux sociaux, les congrès provinciaux ont prouvé que l’USFP demeure une force nationale centrale. Défendant les grandes causes du Maroc – de la souveraineté sur le Sahara à la solidarité avec la Palestine – et plaidant pour une démocratie crédible, le parti s’affirme comme un exemple à suivre en raison de sa fidélité à ses engagements envers les classes populaires, de la force de son ancrage territorial et social, et de sa capacité à incarner un projet qui offre une alternative aux populations démunies, inquiètes et éprouvées par les difficultés quotidiennes. Dans un Maroc traversé par des crises sociales et une gouvernance en panne, l’USFP envoie un message fort : il existe une alternative progressiste et démocratique, fidèle à son histoire et tournée vers l’avenir.
**Par Mohamed Assouali**
**Secrétaire provincial de l’USFP – Tétouan.**

