La production d’électricité solaire peut être quasi continue : projet d’énergie solaire spatiale.
L’idée d’une centrale solaire dans l’espace est étudiée depuis au moins un demi-siècle et des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine ou le Japon poursuivent des recherches pour développer des centrales solaires spatiales. D’après une étude britannique publiée dans la revue Joule, des chercheurs du King’s College à Londres estiment qu’à l’horizon 2050, le solaire spatial serait capable de remplacer jusqu’à 80 % des énergies renouvelables en Europe.
L’idée d’installer une centrale solaire dans l’espace n’est pas nouvelle. Cette solution pourrait répondre à la demande croissante en électricité et soutenir la transition énergétique. Imaginez un avenir où cette technologie remplacerait la majorité de nos installations renouvelables, souvent trop dépendantes des conditions climatiques.
Bien que cela puisse sembler farfelu, ce concept est à l’étude depuis plus de cinquante ans, sans avoir encore été réaliser. Des nations comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine ou le Japon mènent actuellement des recherches pour développer des centrales solaires spatiales.
Le principe consiste à placer des panneaux solaires en orbite, là où il n’y a ni nuit, ni nuages, ni atmosphère pour atténuer les rayons du soleil. L’énergie recueillie serait ensuite transmise sur Terre sous forme de micro-ondes, captée par des stations au sol, convertie en électricité puis injectée dans le réseau.
De nombreux organismes estiment qu’un tel projet est réalisable. Une étude britannique publiée dans la revue Joule, menée par des chercheurs du King’s College de Londres, avance qu’à l’horizon 2050, l’énergie solaire spatiale pourrait remplacer jusqu’à 80 % des énergies renouvelables en Europe. « Il s’agit du premier article à intégrer l’énergie solaire spatiale dans le cadre de la transition du système énergétique », a déclaré le Dr Wei He, auteur principal de l’étude.
### Une baisse importante des coûts du réseau électrique
L’équipe scientifique a exploré plusieurs scénarios pour déterminer si, d’ici 2050, le solaire spatial pourrait surpasser les énergies renouvelables terrestres. En se basant sur des modèles du réseau énergétique européen pour cette période, les chercheurs ont simulé la demande, la production et le stockage d’électricité. Leur conclusion : un type particulier de centrale solaire pourrait remplacer jusqu’à 80 % des énergies renouvelables solaires et éoliennes en Europe.
Bien que le coût d’une telle centrale soit élevé, les chercheurs estiment que sa production d’électricité continue pourrait réduire de 7 à 15 % les coûts globaux du système électrique européen. De plus, les besoins en batteries pourraient diminuer de 70 %.
### Des résultats basés sur un concept américain
Cette étude repose sur deux concepts développés par la NASA : le *Mature Planar Array* (réseau planaire mature) et l’*Innovative Heliostat Swarm* (essaim innovant d’héliostats). Ces deux projets visent des centrales solaires spatiales.
C’est le concept d’héliostats qui a donné les résultats les plus prometteurs. Le *Innovative Heliostat Swarm* désigne un modèle de centrale solaire embarqué sur un satellite, utilisant de multiples petits réflecteurs autonomes pour concentrer la lumière du soleil en un point unique. Cette lumière est d’abord convertie en électricité avant d’être transformée en micro-ondes pour être transmise à des stations terrestres. Le réseau planaire, quant à lui, ne fait pas appel à des réflecteurs et exploite directement des panneaux solaires plats.
Malgré les résultats prometteurs de l’étude, le Dr He a souligné certains risques associés à une telle configuration, « notamment la possibilité que le satellite spatial soit doté d’un nombre excessif de panneaux solaires ». Le système pourrait également être exposé à des collisions avec des débris spatiaux.

